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L’étau trieur prometteur de Clipex

Le Sheep Handler de l’Australien Clipex peut identifier, peser et trier automatiquement brebis et agneaux. Son étau permet aussi d’intervenir sur les animaux immobilisés.

Clipex est une marque australienne qui fabrique des clôtures et de la contention pour bovins et ovins. Elle a développé un étau trieur automatique prometteur. Les brebis se présentent une par une dans le premier module qui régule l’entrée dans l’étau par une porte à battant. La porte s’ouvre pour laisser passer l’animal qui avance jusqu’au centre de l’étau. Le capteur de présence au-dessus le détecte et enclenche promptement le resserrement des deux parois caoutchouté afin de le bloquer. « La force de l’étau est réglable et s’adapte à toutes les races et tous les âges à partir de 15 kg, précise Pierre-Moran Mouchard de la société PatureVision qui commercialise le Sheep Handler. On peut par exemple limiter le serrage quand les brebis viennent de voir le bélier ». Quand il est maintenu, l’animal est pesé rapidement et sa boucle électronique est lue par l’antenne RFID. Toutes ces informations sont envoyées, affichées et stockées au terminal Gallagher. La connexion sans fil entre ce terminal et le smartphone ou la tablette de l’éleveur permet aussi de récupérer et analyser toutes ces informations en directes. « Il y a encore une petite manipulation pour faire correspondre le logiciel Gallagher à celui d’Ovitel » précise Pierre-Moran Mouchard qui assure que les entreprises travaillent ensemble pour rendre les données interopérables.

Accès à la tête ou à l’avant de l’animal

À partir de là, trois modes sont proposés. Le mode manuel et celui semi-automatique gardent la brebis ou l’agneau bloqué pour permettre des manipulations tel que droguage, traitement antiparasitaire, échographie, crutching ou taille des onglons. En plus de l’accès aisé à la tête de l’animal légèrement surélevé, l’étau peut se basculer entièrement sur le côté et les parois s’ouvrir pour accéder facilement aux parties avant et arrière de l’animal. L’animal peut ensuite être libéré, soit via le panneau de contrôle soit avec une télécommande au pied (option) soit avec un petit boîtier télécommandé (option), avant d’arriver au troisième module de triage.

Identification, pesée et tri tout automatique

Dans le module de triage, l’une des trois portes (5 en option) s’ouvre en fonction des paramètres préétablis : liste de numéros, poids, GMQ, poids moyen… Le mode automatique est le plus impressionnant. Les brebis sont identifiées, pesées lors de leur immobilisation dans l’étau puis trier selon trois voies sans aucune intervention humaine. « Il vaut mieux rester pas loin de la machine, recommande Pierre-Moran Mouchard. La machine peut trier jusqu’à 600 brebis à l’heure. À cette cadence, il faut assurer la contention en amont et en aval ! ». Il est également possible de lire et enregistrer toutes les boucles passant devant le lecteur sans l’étape de pesée.

Une quinzaine d’appareils en France

L’appareil est vendu 15 000 euros pour sa version fixe (à installer à l’abri) et 15 500 euros pour sa version mobile sur roue. À cela s’ajoutent 2 249 euros pour le boîtier Gallagher et 562 euros pour le panneau lecteur de boucles. « C’est un investissement, reconnaît Pierre-Moran Mouchard, mais c’est un potentiellement un important gain de temps et de techniques. » Des aides financières (PCAE, MSA…) sont parfois possibles. Une quinzaine d’appareils sont déjà installés en France, chez des herbagers surtout, et certains se mettent à deux élevages pour investir. Sinon, « un minimum de 500 brebis est recommandé pour un élevage spécialisé, sinon un cheptel de 350-400 brebis peut suffire si l’exploitation compte d’autres productions », estime-t-il. L’appareil qui fonctionne sur batterie et compresseur est garanti un an. L’outil, galvanisé à chaud, possède un revêtement en caoutchouc qui rend son fonctionnement silencieux.

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