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Filière blé dur
Les pâtes Panzani aux champs

Le pastier présente un programme de blé responsable français (BRF) pour soutenir et pérenniser la filière blé dur hexagonale.

Dans sa démarche sur le blé responsable français (BRF), Panzani veut améliorer la biodiversité dans les parcelles cultivées.
© Thierry Michel

C’est sur l’une des parcelles plantée en blé dur de l’exploitation (350 ha plantés en tout en céréales et oléagineux dont 145 ha de blé dur) de Vincent Jonquières, située à Juzes en Haute Garonne, que le spécialiste des pâtes et semoules Panzani a choisi de présenter sa démarche qualité, responsabilité sociale et environnementale et engagement auprès de la filière ce mardi 31 mai 2022.

« Avec les crises actuelles qui fragilisent la filière et les prises de conscience et demandes des consommateurs sur le local et le durable, nous voulons faire savoir ce que nous faisons. C’est important car nous voyons bien qu’à chaque fois qu’une question anxiogène touche la société (Covid-19, guerre en Ukraine), les pâtes jouent un rôle important encore plus important dans l’alimentation des citoyens. D’autant que 95 % des Français achètent des pâtes et 65 % en consomment deux fois par semaine. Notre démarche blé responsable français s’engage à une traçabilité absolue des blés utilisés et veut préserver la qualité et les approvisionnements 100 % français » a expliqué Albert Mathieu, directeur général de Panzani.

« Cette démarche qualité et biodiversité a commencé en 2016 » a poursuivi Cécile Renault, responsable R&D et RSE, pour préciser ensuite que « l’ensemble a été coconstruit avec les agriculteurs et les coopératives partenaires » (NDLR : Arterris pour la partie sud-ouest de la France). Le projet vise donc à sécuriser, à préserver et à pérenniser la filière blé dur origine France ainsi que sa chaîne de production.

 

Cahier des charges, bandes fleuries et nichoirs à oiseaux

A ce jour, environ 70 000 t de blé dur sont produites selon le cahier des charges BRF, incluant notamment des spécificités sur l’itinéraire technique de culture, des tests de caractérisation des sols simples et fiables et le choix des variétés à planter.

Des accompagnements et des formations sont prévus en matière d’outils d’aide à la décision, notamment numérique, et de mise en place de bonnes pratiques de culture (création de Club Panzani dans les coopératives concernées). Cela concerne 800 agriculteurs partenaires en 2022 et Panzani compte sur 3 000 producteurs engagés en 2025. Ce qui porterait à 260 000 t (l’équivalent des tonnages utilisés actuellement) les blés sous cahier des charges BRF en 2025.

 

Autres éléments inscrits dans les critères pour faire partie de ce programme, des aspects liés à l’environnement. Panzani va, d’une part, aider les agriculteurs participants à planter 1 000 ha de bandes fleuries et à installer plus de 5 000 refuges et nichoirs à oiseaux, d’autre part, pour faire revenir de la biodiversité dans les parcelles. « « Nous travaillons avec un spécialiste du mélange des plantes à semer en fonction des types de sols et qui peuvent perdurer sur deux trois ans, pas seulement une année » précise encore Cécile Renault.

Des travaux sur de nouvelles variétés de blé dur, sur la santé des sols ou encore sur la fertilisation existent aussi depuis plusieurs années, encadrés par des comités techniques ad hoc. Un comité scientifique de trois experts (BioMérieux, Inrae, Arvalis) a validé les démarches en début d’année 2022.

Enfin, une prime financière de 20 €/t est versée aux adhérents de ce programme (dont 12 reviennent réellement à l’agriculteur), à valoir pour la première fois sur la récolte 2022.

Mais pour Vincent Jonquières, le plus fort levier pur continuer à produire du blé dur est ailleurs. « C’est une fierté de récolter du blé dur pour l’alimentation des Français et de savoir que je produis quelque chose qui va finir totalement dans leur assiette. Moi, je le raisonne comme ça sur le long terme » conclut-il en fin de visite.

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