Un très bon cru pour les ensilages de maïs 2017
Les rendements et l’énergie sont au rendez-vous grâce à une bonne digestibilité des tiges et des feuilles ainsi qu’une teneur élevée en amidon. Les maïs 2017 sont plus riches en UF et moins encombrants que l’an dernier.
Les rendements et l’énergie sont au rendez-vous grâce à une bonne digestibilité des tiges et des feuilles ainsi qu’une teneur élevée en amidon. Les maïs 2017 sont plus riches en UF et moins encombrants que l’an dernier.
Suite à deux années difficiles, 2017 est une bonne année qui permet aux éleveurs de refaire des stocks non seulement pour l’hiver, mais aussi pour les 18 mois à venir. Les rendements sont élevés, nettement supérieurs à la moyenne quinquennale dans la grande majorité des régions. Cela s’explique par un bon gabarit des plantes, un nombre élevé de grains et un bon remplissage de ceux-ci en lien avec le climat de l’arrière-saison. Le rendement moyen national est estimé à 13,8 tMS/ha (rendement 2016 estimé à 12 tMS/ha en octobre 2016). Seule la région Rhône-Alpes, marquée par un déficit hydrique important, a un rendement moyen en retrait par rapport à la normale.
Suite aux conditions très séchantes fin août, les teneurs en MS à la récole sont très élevées presque partout, sauf sur la franche côtière de la Manche (du Finistère au Pas-de-Calais) qui affiche une médiane à 32,3 % MS, contre 34,5 % MS pour les autres régions où 20 % des chantiers ont été réalisés à plus de 38 % MS.
La teneur moyenne en amidon est de 33 % pour la France. Elle diffère peu d’une région à l’autre. Les ensilages de la région Sud-Est ont été cependant réalisés sur des plantes qui ont plus subi la sécheresse estivale ; leur teneur en amidon est un peu inférieure : 31,4 % en médiane et une variabilité assez importante liée notamment au type de sol et la possibilité d’irriguer ou non.
Les taux de remplissage élevés des épis ont pour conséquence d’augmenter le taux d’amidon dégradable dans le rumen par rapport à l’année dernière. Vigilance donc dans la construction des rations pour garantir une fibrosité suffisante pour assurer le bon confort digestif des animaux ! Dans plus de la moitié des départements, surtout dans le Sud-Ouest et le Nord-Est, plus d’un quart des silos présentent des teneurs en amidon dégradable dans le rumen à plus de 300 g/kgMS.
Les maïs présentent des valeurs de digestibilité du NDF (dNDF) élevées avec en médiane à 51,1 %. Les ensilages réalisés dans la zone Sud-Est sont particulièrement digestibles en lien avec des dates de récolte plus précoces que prévu (liées à la dessiccation très rapide sur pied) ce qui a préservé les plantes de la sénescence accélérée de fin de cycle. Les teneurs en NDF ont été identiques aux autres régions avec 40,1 % en moyenne.
Les teneurs en MAT sont particulièrement élevées cette année avec + 0,6 point en moyenne par rapport à 2016, soit 7,7 g de MAT/kg MS. Les valeurs azotées sont donc aussi plus élevées qu’en 2016, avec + 4 g de PDIN et + 2 g de PDIE pour arriver à une valeur moyenne assez stable entre régions à 48 g/kg MS de PDIN et 71 g/kg MS de PDIE.
Les teneurs en UFL à l’échelle nationale sont en légère augmentation (+ 0,01 UFL/kg MS) par rapport à l’année dernière. En 2017, la teneur moyenne en UFL s’élève à 0,92 UFL/kg MS avec un écart-type élevé à 0,04. De fortes disparités sont toutefois constatées sur le niveau des UF, mais surtout sur l’origine de l’énergie (grain ou tiges-feuilles).
Ces maïs devront être intégrés avec précaution dans les rations pour rester sous la barre des 23-24 % d’amidon dans la ration. L’apport de quelques kilos de matière sèche d’herbe sous forme ensilée ou enrubannée pourra être très bénéfique à la qualité de digestion pour bien valoriser l’ensemble de la ration et diluer un peu la teneur en sucres rapidement fermentescibles dans le rumen. La bonne qualité des maïs 2017 devrait permettre une légère augmentation de la production laitière en lien avec la bonne ingestibilité (-0.01 UEL) et une bonne valeur UFL (+0.01) par rapport à 2016.
D’après Arvalis