Pacifica lance son contrat d’assurance prairies
La fi liale dommages de Crédit Agricole assurances commercialise à partir du 15 juin un contrat d’assurance des prairies. Construit avec Airbus Defence and Space, il se base sur un indice de production fourragère, établi à partir de mesures réalisées par satellite.
Pour l’assurance des prairies dont la production n’est pas commercialisée, il est impossible de pratiquer de façon classique par passage d’un expert. C’est la numérisation qui apporte la solution. Un indice de production fourragère a ainsi été développé par Airbus DS et Pacifi ca à partir de mesures réalisées par satellite. « La corrélation entre cet indice et la pousse réelle a été scientifiquement établie par cinq années de recherche. Nous l’avons testé en conditions réelles et nous sommes sûrs de sa fi abilité, annonce Thierry Langreney, directeur général de Pacifica. Dès l’automne 2015, nous mettons d’ailleurs gracieusement l’indice de production fourragère à disposition du monde agricole à l’échelle de la petite région fourragère. »
Baisse de rendement par rapport aux années précédentes
À partir de cet indice a été construit un contrat d’assurance pour les prairies. Pacifica assure la baisse de rendement des prairies de l’exploitation par rapport au rendement moyen des années précédentes. L’indice de production fourragère est en effet comparé à la moyenne de ceux des cinq dernières années, desquelles sont retirées les données de l’année la plus productive et de l’année la moins productive (moyenne réalisée donc sur trois années). Toutes les parcelles de prairies de l’exploitation doivent être engagées. Sont éligibles les prairies naturelles, les prairies temporaires, les légumineuses fourragères, les landes, les alpages, les estives et les parcours.
L’éleveur choisit pour son contrat un niveau de garantie et un niveau de franchise, desquels découlera le coût de l’assurance. Le niveau de garantie peut varier de 600 à 1 050 euros par hectare. Il permet par ce biais de s’adapter à la valeur du fourrage et doit refléter les besoins en trésorerie pour acheter des aliments de remplacement. Pacifica a estimé à 150 euros le coût de remplacement d’une tonne de matière sèche non récoltée par des aliments de substitution (paille, céréales, tourteaux) en situation de marché tendu pour cause de sécheresse. Le niveau de franchise...
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