Optilait refonde son offre de service
Le réseau de conseil en élevage du Sud-ouest, qui couvre 21 départements, a perdu en trois ans plus de 900 adhérents.
Le réseau de conseil en élevage du Sud-ouest, qui couvre 21 départements, a perdu en trois ans plus de 900 adhérents.
Optilait fédère depuis une trentaine d’années 16 organismes de conseil en élevage qui couvrent 21 départements d’un grand quart Sud-Ouest. Ce réseau avait jusqu’à présent surtout vocation à mettre en commun du matériel. 2018 va ouvrir une nouvelle page pour les 3 626 adhérents bovins lait (et 335 éleveurs caprins) et 125 techniciens et conseillers avec la concrétisation d’un projet muri depuis trois ans. Les éleveurs vont se voir proposer une offre de service commune et les conseillers vont se structurer en réseau d’experts pour monter en compétences. Vu son étendue, le territoire a été divisé en trois bassins à la fois pour mener la réflexion et déployer le projet.
Une offre de services commune et un réseau d'experts
L’offre de service concernant l’appui technique régulier va être soumise aux éleveurs dès le premier semestre 2018 et les référentiels des services thématiques (robot, alimentation...) sont en cours d’élaboration. Quant au réseau de compétences, il va monter en puissance tout au long de 2018 : recensement des experts, formation, déploiement d’un nouvel outil technicien (Atlas) associé à des tablettes de saisie en salle de traite et d’un outil économique (Opti’€co), journées thématiques éleveurs ... La communication (réseaux sociaux, web, newsletter) sera aussi un axe fort de cette nouvelle relation de conseil.
Ce projet est né d’un « besoin d’évoluer et vite », partagé d’un bout à l’autre de la zone Optilait. Répondre à des demandes plus spécifiques et plus pointues, enfourcher la révolution numérique, innover..., toutes les régions ont engagé la refonte du conseil en élevage.
« Trouver notre place dans nos régions à faible densité »
Mais, le Sud-Ouest, qui ne l’avait pas encore fait, doit en plus s’adapter à une forte déprise laitière. En trois ans, Optilait a perdu plus de 900 adhérents et près de 23 000 vaches contrôlées (192 000 au 1er janvier 2018). En 2015, la zone Optilait a livré près de 1,84 milliard de litres contre 2,2 milliards dix ans plus tôt. Le taux de pénétration du conseil en élevage est de 63 % des éleveurs et 70 % des vaches. Près de la moitié des élevages suivis sont concentrés sur deux départements : Aveyron et Cantal, les deux seuls qui ont augmenté leur production. Bref, pour la majeure partie des départements, développer des compétences pointues ne peut se faire qu’en réseau.
L’imminence de la mise en œuvre du nouveau règlement zootechnique européen fait peser aussi une inquiétude sur l’avenir de la collecte des données et les services de conseil. Mais Jean Yves Haurat, co-président d’Optilait. veut croire aussi que ces régions à faible densité ne seront « pas les premières à attiser les convoitises des futurs organismes de sélection » et qu’elles sauront trouver leur « propre modèle économique » pour assurer l’accompagnement des éleveurs.
Titre : 47 % des adhérents dans le Cantal et l'Aveyron
Sous-titre : Répartition des adhérents Optilait au 01/01/2018