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Les prix resteront élevés… sans doute aussi en 2014

La très forte demande mondiale laisse présager que les niveaux des cotations des produits laitiers resteront à des niveaux élevés.

La hausse de la collecte mondiale 
est encore timide. L’effet prix du lait 
et baisse du prix des aliments suffiront-ils 
à refaire décoller la production mondiale ?
La hausse de la collecte mondiale
est encore timide. L’effet prix du lait
et baisse du prix des aliments suffiront-ils
à refaire décoller la production mondiale ?
© F. Mechekour

Le prix du lait 2013 devrait être en moyenne d’environ 340 euros pour 1000 litres, selon Gérard Calbrix, économiste à Atla. « Et je ne vois pas de baisse de prix en moyenne sur 2014. »
C’est la question du moment : la reprise de la production laitière mondiale pèsera-t-elle sur les prix en 2014 ? Selon Gérard Calbrix, la demande mondiale est telle que, malgré des perspectives de croissance de la production, les prix pour le beurre, les poudres, les fromages devraient rester à des niveaux élevés, en dehors de la baisse saisonnière liée au pic de collecte printanier.
La croissance des pays émergents ralentit, mais la consommation augmente bel et bien. La demande en produits industriels et en fromage augmente ; même l’Inde commence à acheter des fromages ingrédients. Même le lait de consommation s’exporte (+6 % pour les exportations françaises, +363 % vers la Chine).
« Il faudra des mois de progression de la collecte pour satisfaire la croissance de la demande et refaire des stocks », estime Gérard Calbrix.


Une reprise de la collecte, mais de quelle ampleur ?


Sur le premier semestre 2013, la collecte des cinq principaux bassins exportateurs (Argentine, Australie, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Union européenne) a décroché de 2 % par rapport au 1er semestre 2012, et elle pourrait revenir au niveau de 2012 durant le 3e trimestre 2013, grâce à une reprise de la production.
Il reste de fortes incertitudes sur ce niveau de reprise. L’association d’un prix du lait élevé et de coûts alimentaires en baisse stimule la production, mais d’autres paramètres peuvent limiter sa reprise : autres coûts, disponibilité en vaches, climat de fin d’année…
En France, la collecte reprend timidement à cause d’un problème de soudure pour les fourrages. Les conditions froides et humides du printemps, et celles chaudes et sèches de l’été, ont conduit des élevages à terminer leurs stocks 2012 plus tôt que prévu. Par contre, « le cheptel laitier s’est étoffé depuis le printemps. En juillet, l’effectif national de femelles de plus de 24 mois a sensiblement augmenté (+0,4 % par rapport à 2012) », décrit Baptiste Lelyon, de l’Institut de l’élevage. « On s’attend donc à ce que la collecte reparte plus franchement à partir d’octobre, avec les nouveaux stocks de fourrage. »


L’indice Ipampa aliments achetés baisse, l’indice général baisse peu


Le prix du lait est stimulant (369 €/1000 l en juillet) et les coûts de l’alimentation du bétail baissent. L’indice Ipampa pour les aliments achetés, qui a déjà diminué depuis janvier 2013, continue sa baisse, tout en restant à des niveaux élevés. L’indice Ipampa général baisse peu au final, du fait des autres coûts (énergie, bâtiment…).
La collecte de l’Union européenne est repartie à la hausse (+2 % en juillet), mais reste timide au global, car à côté de quelques pays dynamiques (Pays-Bas + 7,5 %, Allemagne +3 à 5 %…), d’autres connaissent des difficultés. « Les États-Unis, après avoir connu une hausse de la collecte de 1 % depuis mai jusqu’à juillet, ont revu à la baisse leur croissance prévue à +0,5 % pour la fin de l’année. Malgré un prix du lait relativement élevé, les problèmes de ressources en eau et de rentabilité ont raison des grands élevages des États du Sud », précise Gérard Calbrix. À l’inverse, les états traditionnellement laitiers connaissent une progression de leur collecte.
« La collecte dans l’hémisphère sud a repris, mais en ce début de campagne, l’Australie n’a pas retrouvé son niveau de l’an dernier. La Nouvelle-Zélande annonce optimiste au moins +3 % de production sur la campagne. L’Argentine retrouve de la vigueur. La production brésilienne ne parvient pas à satisfaire sa demande intérieure », brosse Gérard Calbrix.

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