Races laitières
« L´avenir de l´Upra s´assombrit » pour la Prim´Holstein
Races laitières
Les désaccords entre l´Upra et les unités de sélection mettent en péril le devenir de Prim´Holstein-France, selon son président Bruno Béchet.
« Nous n´avons pas trouvé de projet commun pour l´Upra avec les représentants des unités de sélection, du contrôle laitier et des EDE, et de ce fait notre structure est en danger », affirme avec dépit Bruno Béchet, le président de Prim´Holstein-France. Le bras de fer qui oppose l´Upra aux unités de sélection remonte à 2002. Mais dans le contexte actuel de refonte du dispositif génétique français, qui prévoit entre autres la création d´un Organisme de sélection (OS) en remplacement des actuels Upra, l´enjeu devient crucial pour l´association raciale. Il s´agit à la fois de savoir qui contrôlera demain le futur Organisme de sélection et quelle sera la place de Prim´Holstein-France dans ce nouveau dispositif.
« Outre la promotion de la race, les unités de sélection voudraient gérer la collecte de la morphologie sans passer par le service élaboré de l´Upra. Mais pour nous c´est inacceptable parce que l´on ne peut pas être à la fois juge et partie. Par ailleurs la collecte de la morphologie est un point vital pour notre association », insiste Bruno Béchet.
Pas d´enjeu commercial direct
Pour mettre fin aux querelles, un groupe de travail composé de douze éleveurs représentants les trois collèges (éleveurs sélectionneurs, unités de sélection et utilisateurs) avait été créé en juin 2005. La première réunion de secteur organisée par l´Upra le 25 janvier 2006 dans le Calvados a illustré l´échec des discussions et le fossé qui sépare les représentants des deux bords.
Lors de sa prise de parole, Jacques Coquelin, président d´Agire, a notamment regretté le ton donné à la réunion. « Nous avons assisté à un véritable réquisitoire. On n´avancera pas comme cela. Nous subissons tous cette réforme du dispositif génétique. » Et d´ajouter sur le volet épineux de la collecte de la morphologie : « Les unités de sélection veulent vulgariser, industrialiser la collecte de la morphologie pour avoir des index fiables et le faire à moindre coût. Cela ne veut pas dire que ce sera obligatoirement fait par les unités de sélection. Si c´est le cas, elles se placeront sous l´autorité de l´Organisme de sélection. » Bruno Béchet réfute cet argument. « On n´améliore pas la fiabilité des index en vulgarisant le pointage mais en augmentant le nombre de filles de testage par taureau testé. »