Alimentation des bovins
La qualité sanitaire des co-produits de biocarburants en question
Alimentation des bovins
Les fabricants d´aliments veulent mieux connaître les risques sanitaires liés aux co-produits des biocarburants.
Les industriels de la nutrition animale, regroupés dans le Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Snia), s´interrogent sur les perspectives de valorisation des co-produits de biocarburants dans l´alimentation animale. « Leur développement va modifier en profondeur nos profils d´approvisionnements en matières premières », a indiqué le syndicat lors de sa dernière assemblée générale. Mais ces co-produits doivent d´abord montrer leur innocuité. Pour s´en assurer, la commission Matières premières, regroupant différents professionnels du secteur, travaille sur trois axes majeurs. Le premier vise à une amélioration continue de la qualité sanitaire des tourteaux, notamment au regard du risque salmonelles, à travers des échanges réguliers avec les triturateurs.
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Environ 1,1 million de tonnes de tourteaux de colza, 900 000 tonnes de drêches de céréales supplémentaires sont attendues d´ici 2010. ©DR |
Le risque mycotoxines
Le second axe de recherche concerne le glycérol. Comme le tourteau de colza, le glycérol est un co-produit du diester (voir encadré ci-dessous). Encore peu utilisé dans l´alimentation animale, il mérite d´être étudié de près. L´objectif est de « mieux caractériser les process de fabrication, ainsi que les produits qui en découlent et les dangers associés ». « Après un recensement de l´existant, les travaux engagés devraient déboucher fin 2007 sur la mise en place d´un cahier des charges professionnel spécifique à ce produit », souligne le Snia. Ce groupe travaille en lien avec Tecaliman en ce qui concerne la caractérisation technologique des produits.
Enfin, le dernier volet s´intéresse aux co-produits du bioéthanol, essentiellement les drêches de blé et de maïs. « Nous développons des contacts avec les fournisseurs de co-produits de bioéthanol , notamment à travers des associations qui les regroupent, afin de les encourager à la mise en place de guides de bonnes pratiques d´hygiène professionnels et étudier leurs moyens de maîtrise des mycotoxines ».