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Coopérative laitière : les commodités pèsent sur le résultat 2023 de la branche lait d'Agrial

En 2023, la coopérative Agrial a payé le lait 470 euros les 1000 litres, toutes primes toute qualité confondues. Un prix tiré par les produits de grande consommation valorisés en France, mais plombé par les commodités. 

Dans une usine d'Eurial, du groupe coopératif Agrial.
Le prix du lait 2024 devrait se situer entre celui de 2022 et de 2023, plus proche de celui de 2023.
© Agrial - Archives

La coopérative Agrial a versé un prix du lait en hausse en 2023 par rapport à 2022, pour le lait conventionnel comme pour le lait bio. En conventionnel, il atteint 470,15 €/1000 l hors ristournes, toutes primes toutes qualités confondues (TPQC), contre 455,04 € en 2022 (+15 €). En bio, il était de 513,89 euros TPQC contre 488,64 euros en 2022 (+25,25 €).

Le prix conventionnel reste dans le bas du classement des prix en France, aux côtés des prix de Lactalis et de Savencia. « Notre mix-produits ne permet pas de faire mieux », souligne Pascal Le Brun, président de la branche lait du groupe coopératif1

La coopérative estime néanmoins que le bénéfice de la branche lait, dont le montant n'a pas été dévoilé par l'entreprise, est satisfaisant. Il permet un retour sur résultat de près de 2,9 €/1000 l pour les éleveurs de lait de vache conventionnel adhérents Agrial (6,59 euros l'an passé) et de 3,1 €/1000 l en lait de vache bio (7,07 € l'an passé).

35% de PGC France dans le mix-produits 

Le mix se compose de 40% qui part vers Savencia, 15% sont des produits de grande consommation (PGC) valorisés en France, 20% des PGC export et 25% des commodités (poudres, beurre, mozzarella standard). « Quand on réintègre le mix de Savencia dans le nôtre, notre part de PGC France atteint environ 35% », évalue Pascal Le Brun. 

En 2023, ce sont les PGC qui ont tiré le résultat. « L'activité ultra-frais a réussi une année record et les performances sont également satisfaisantes en beurre et fromages au lait de vache et de chèvre, souligne le rapport d'activités. La croissance des PGC a globalement pu compenser la baisse des cours des commodités. »

Luçon ne tourne pas à pleine capacité

« Nos investissements et notre stratégie restent de renforcer nos marques (Grand fermage, Les 300 et bio, Pavé d'affinois, Agrilait, Maestrella, Soignon) et de réduire les commodités pour proposer des produits spéficiques. C'est le sens des investissements à Herbignac (valorisation du lactosérum) et à Luçon (petites séries de mozzarella). Mais cela prend du temps et ne bouleversera pas notre mix-produits à court terme. A Luçon, la nouvelle usine ne tourne pas encore à pleine capacité car le marché ne tire pas autant que prévu : d'autres unités de mozzarella se sont développées dans le Nord de l'Europe », développe Pascal Le Brun. 

Vers un prix du lait 2024 proche de 2023

Le président indique que pour 2024, « avec les cotations qui se redressent et le marché de l'ultra-frais sous marque distributeur qui fonctionne bien, nous tablons sur un prix du lait qui sera entre 2022 et 2023 et plutôt plus proche de 2023 ». Il ajoute que pour se prémunir des fluctuations et viser un prix du lait élevé, « il faudrait réduire la collecte d'Agrial pour sortir des commodités. Mais ce repli n'est pas le souhait de nos adhérents et donc pas notre stratégie »

(1) 5 branches : Lait, Viandes, Légumes, Boissons, Agricole

Baisse contenue de la collecte de lait de vache

La collecte de lait de vache conventionnel auprès des adhérents d’Agrial était de 2,07 milliards de litres en 2023, contre 2,10 milliards de litres en 2022. Pour 2800 adhérents.

La collecte de lait de vache bio auprès des adhérents d’Agrial a atteint 131,1 millions de litres en 2023, contre 133,9 millions en 2022. Pour 350 adhérents.

« Cette faible baisse est liée à l'accompagnement de la coopérative envers les jeunes notamment. Mais il faut renforcer notre soutien et nous y travaillons », conclut Pascal Le Brun. 

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