Dans le sillon de l’envol des prix de l’énergie, pétrole et gaz, les prix des engrais flambent, pour atteindre fin octobre des niveaux sans précédent. Tous les types d’engrais sont impactés, par ricochet. Bien sûr, les engrais azotés, ammonitrate, urée, solution azotée, directement liés au cours du gaz pour leur fabrication, sont les plus touchés, battant des records historiques. Cette inflation s’alimente avec la mise au ralenti –voire l’arrêt – de lignes de fabrication en Europe, en Amérique du Nord, en Chine, mises en difficultés par une production d’ammoniac trop coûteuse. Les restrictions de plus en plus fortes des exportations chinoises, notamment d’urée afin d’alimenter en priorité son marché intérieur, amplifient le phénomène haussier, que le coût du fret accentue encore.
Une demande prudente
Dans ce contexte de tension extrême de l’offre et malgré les cours des céréales élevés, la demande reste attentiste, prudente, suspendue aux éventuels signaux de baisse qui ne semblent pas venir. Ainsi les acheteurs, d’Europe comme d’Amérique du Sud ou d’Asie, notamment l’Inde, doivent se résigner à se couvrir au compte-goutte. D’autant plus que les engrais phosphatés, notamment le DAP, subissent aussi une flambée de leurs cours, tout comme la potasse, et forcément les engrais composés.
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