Aller au contenu principal

Inflation matières premières
Pâtes alimentaires, huiles et céréales particulièrement impactées en cas de répercussion à 100 % de la hausse des matières premières.

Le cabinet Nielsen IQ a réalisé un exercice de répercussion de la hausse des prix des matières premières sur les produits de grande consommation, dont l’alimentaire.

© Nielsen IQ

Depuis quelques semaines maintenant, l’inflation constatée sur les matières premières en général et les matières premières agricoles en particulier constitue un vrai sujet d’inquiétude pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de production et de consommation, avec beaucoup de craintes et de questionnements sur qui va répercuter quoi et quelle pourra être l’addition finale pour les ménages et les consommateurs.

Pâtes, huiles et céréales

Alors bien sûr, il s’agit d’un exercice. Bien sûr également, la variabilité peut être grande en fonction des profils de consommateurs et de leur panier type. Mais quand même, l’étude du cabinet Nielsen IQ, spécialiste mondial en termes d'analyse du comportement des consommateurs, donne des éléments « théoriques » de réponse plus qu’intéressants :  si les hausses des matières premières étaient totalement reflétées dans le prix des produits, un panier de courses moyen augmenterait de 1,80 euros soit + 4,7 % (composé à la fois de produits de marques nationales et de marques distributeurs). En fonction de la composition du panier, l’écart pourrait être compris entre + 3,2 % et + 11 %. « Les inflations théoriques que nous pouvons anticiper varient de + 2 % à + 23 % selon les catégories » de produits.

Si le café et le papier hygiénique apparaissent parmi les catégories les plus inflationnistes, les prix des pâtes alimentaires pourraient augmenter entre 5 et 12 % (toujours en fonction des types d’achat), les huiles entre 7 et 16 % et les céréales entre 5 et 11 %. Le sucre pourrait progresser entre 2 et 5 %.  

Il convient de bien noter que l’exercice a donc été mené « dans l’hypothèse où l'inflation des matières premières serait reflétée à 100% dans les prix de vente consommateurs. Elle est donc estimée avant l'impact des discussions entre industriels et distributeurs » et sans tenir compte d’éventuelles actions menées par les industriels ou les distributeurs. Dans cet exercice théorique, le panier moyen étudié est composé de 500 g de spaghetti, 1 l d’huile d’olive, 1 paquet de 500 g de céréales, 500 g de café moulu, 1 kg de sucre blanc, 6 x 1,5 l d’eau plate, 12 rouleaux de papier hygiénique, 1 bidon de 2 l de lessive, 6 x 1 l de lait bio demi écrémé, 250 g de beurre doux et 6 œufs bio.

Premiers signes d’inflation en MDD premiers prix

« Force est de constater que l’inflation n’est pas encore flagrante en magasin. En revanche, l'analyse par type de marques révèle que l'inflation est déjà une réalité de manière quasi transversale sur les MDD Premiers Prix, à l'image des œufs, des pâtes alimentaires ou encore des huiles. Les prochaines évolutions seront donc scrutées de près », souligne Nielsen IQ.

Comme le signalait les analystes de l’Insee lors de leur dernier point de conjoncture du 10 octobre 2021, il faut attendre quelques semaines voire quelques mois pour mesurer l’impact de l’inflation des matières premières sur les prix consommateurs. Nielsen IQ semble aussi parier sur la raison : « Prudence néanmoins, car l'impact théorique de l’inflation telle que calculée ci-dessus pourrait tout à fait être atténué par les acteurs de la grande distribution, industriels et distributeurs, qui auront à cœur de limiter l'impact sur le portefeuille des consommateurs ».

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Marché des céréales du 8 avril 2025 - Les prix du blé tendre français repassent la barre des 215 €/t, dans le chaos ambiant créé par la guerre commerciale états-unienne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 4 et le 7 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne