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Assemblée générale Nutrinoë
Nutrition animale : les fabricants bretons en recul début 2021

Si 2020 a été somme toute une année correcte pour la nutrition animale en Bretagne avec des tonnages stables globalement (+0,2%), 2021 est plus tendue avec une baisse de 1,2% des volumes sur les cinq premiers mois de l’année.

Après 18 mois plutôt bons, la production d'aliments Porc recule de 2,6% sur la période janvier -mai 2021
© borevina (Pixabay)

Bonne en bovins (+3,2%), stable en porcs (0%) et en replis moins marqué que prévu en volailles malgré la crise Covid (-0,8%), la fabrication d’aliments pour animaux en Bretagne est restée stable en 2020 (+0,2%).

Mais le début de l’année 2021 est assez dissonant, au moins sur les 5 premiers mois de l’année expliquait Hervé Vasseur, le président de l’association des fabricants Bretons Nutrinoë, lors de son AG le 9 juillet.

Les bovins continuent à progresser (+9,4%) car l’herbe n’a pas beaucoup poussé en début de printemps, mais c’est surtout le contexte des prix de matières premières qui motive cette évolution : les éleveurs reportant leurs achats de soja, trop cher, sur une demande accrue de correcteurs azotés qui présentent un taux de matières azotées totales supérieur à 30% (+4,5% en 2020 et +16,7% de janvier à mai 2021).

Quant aux porcs avec -2,6% sur la période janvier -mai 2021, ils déchantent après 18 mois plutôt bons en raison du contexte international, les achats chinois secouant tous les marchés, avec le report de volumes allemands sur le reste de l’UE : la Chine a fermé ses frontières aux porcs germaniques depuis des cas de fièvre porcine africaine dans la faune sauvage Outre Rhin. Les cours du porc baissent quand celui des aliments montent et des éleveurs lâchent, décapitalisant leurs troupeaux, ce qui se lit dans la baisse des aliments pour truies (-5,5%).

Du côté des volailles, l’IA ou plutôt le retour en production du Sud Ouest après la crise, pèse sur les volumes bretons : les fabricants de Nutrinoë avaient en effet conquis de parts de marchés qu’ils reperdent au profit de la zone traditionnelle. Et la dinde repart à la baisse (-15,4%).

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