COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 30 juillet et le 6 août 2025 - Des marchés français et mondiaux calmes entre moissons et incertitudes internationales
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 30 juillet et le 6 août 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 30 juillet et le 6 août 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici
Même si les conditions de culture du soja (dégradées par rapport à la semaine écoulée) demeurent favorables aux États-Unis, il convient de rester très prudent car les rendements finaux se jouent plus tard dans le mois. Les triturateurs chinois ont vendu près de 2 Mt de tourteaux aux fabricants d’aliments pour animaux du pays, le 5 août, pour se couvrir sur la période octobre 2025 à janvier 2026, en raison de l’incertitude qui pèse sur les négociations commerciales et douanières entre la Chine et les États-Unis. Les opérateurs en Chine anticipent qu’il n’y aura pas de règlement clair sur ces sujets avant plusieurs mois.
Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici
En tournesol, les prix sont plutôt en hausse cette semaine, les opérateurs s’inquiétant du potentiel de production dans l’Hexagone, en raison des températures caniculaires en période de floraison. Les récoltes devraient probablement débuter dès les prochains quinze jours. On s’inquiète en Bulgarie dans certaines zones où la récolte a commencée, notamment dans le Nord-Ouest, où l’humidité des sols est particulièrement faible. Selon Oil World, la production mondiale pourrait atteindre 59,3 Mt en 2025-2026 contre seulement 55,1 Mt l’an passé.
Mikaël Juchet
Protéagineux
Prix stables
Les cotations sont stables entre le 30 juillet et le 6 août sur toute la France.
En Bretagne, les pois et féveroles ne trouvent toujours pas d'acheteurs, même si de la marchandise est disponible. Il y a toujours un peu d'activité en pois fourrager/pois jaune sur le Nord-Est, les affaires en pois fourrager se traitant à destination de la Belgique.
Tourteaux
Rebond en soja
Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont rebondi entre le 30 juillet et le 6 août. La prime pour le tourteau de soja non-OGM a progressé sur la semaine. Elle s’établit dorénavant à 130 €/t sur les 3 d'août et de 132 €/t sur les 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les périodes.
Les prix du tourteau de colza sur le marché physique français suivent une tendance baissière, alors que ceux du tourteau de tournesol sont relativement stables sur la semaine.
L’activité est globalement calme, toutes graines confondues. Le raffermissement des cours du tourteau de soja a conduit à la désertion du marché par les acheteurs. Les affaires sont tout aussi calme en tourteau de colza et de tournesol, en cette période de congés estivaux.
Issues de meunerie
Tendance haussière
Les prix des issues de meunerie en Île-de-France ont suivi une tendance haussière entre le 29 juillet et le 5 août 2025, gagnant 2 €/t en son (farine et pellet) et 3 €/t en remoulage demi-blanc. Les cotations de la farine basse et du gruau se sont stabilisées. Dans l'attente de la mouture des blés de la nouvelle récolte, l'activité meunière fonctionne au ralenti et l'offre est restreinte en son et remoulage demi-blanc, les coproduits minotiers les plus demandés.
En Bretagne, les prix du son fin farine n'ont pas évolué entre le 30 juillet et le 6 août. Le marché s'équilibre, avec une demande et une offre limitées en cette période estivale. En départ Isère, les cours sont nominalement reconduits cette semaine, faute de transactions. À Marseille, les cotations des issues ont gagné 5 €/t, avec un peu de demande. Les offres sont peu nombreuses et le marché est globalement peu actif avec les congés d'été.
Coproduits de l'amidonnerie
Tendance baissière en drêches et corn gluten feed
Le prix de la drêche de blé sur le marché français a reculé de 4 €/t sur la période des 5 d'août, entre le 30 juillet et le 6 août.
Les cours de la drêche de maïs suivent une tendance baissière (-2 €/t) sur la période éloignée à Saint-Malo. Il en est de même à Grand (-2 €/t) et à Lacq (-3 €/t).
Les cours du corn gluten feed sur le marché physique français ont baissé de 4 €/t sur la période des 5 d'août, entre le 30 juillet et le 6 août.
Coproduits laitiers
Statu quo
Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sont nominalement reconduit en disponible sur le marché physique français entre le 31 juillet et le 7 août 2025. En cette période de congés estivaux, le marché français est très calme, faute d'opérateurs. En Allemagne et aux Pays-Bas, le négoce est actif, avec des prix qui ont tendance à progresser sur le court terme (de l'ordre de 25 €/t à 30 €/t).
Farines de poisson
Flambée des cours
Les prix de la farine de poisson continuent de progresser entre le 30 juillet et le 6 août 2025, gagnant 40 €/t en origines sud-américaines et 20 €/t en origine scandinave. Les disponibilités se réduisent et les prix commencent à flamber.
Produits déshydratés
Reconduction des prix
Le prix de la luzerne déshydratée en départ Marne est nominalement reconduit, entre le 30 juillet et le 6 août. Les deuxièmes coupes de luzerne se terminent dans la plaine champenoise.
En pulpe de betterave déshydratée, les prix n'ont pas évolué en départ Marne et en départ Loiret. Quelques camions ont été réalisés. Les prix sont plutôt vendeurs et identiques en ancienne et nouvelle récolte sur ce segment.
Pailles et fourrages
Rien à signaler
Les prix de la paille (blé, orge), sous abri ou en bout de champ, n'ont pas évolué en départ Centre/Bassin parisien. Ils ont augmenté en départ Nord-Est en orge (+7,50 €/t).
En France, les volumes de paille pressée sont limités sur l'actuelle campagne. C'est notamment le cas en départ Nord-Est, où la campagne de récolte 2025 est compliquée : fortes chaleurs en début de campagne, beaucoup de paille broyée dans les champs, une météo capricieuse depuis quinze jours qui retarde le pressage dans les départements les plus au Nord et Nord-Est.
A l'échelle nationale, le volume de paille est en repli dans toutes les régions, de 20 % à 40 % par rapport à la normale. Il y a très peu de paille en meule cette année. Face à cette offre restreinte, la demande des éleveurs français est forte. Il faut s'attendre à une hausse des prix dès le mois de septembre, avec des pailles à 100 €/t minimum un peu partout.
En foin de Crau, les cotations commerciales sont reconduites d'une semaine sur l'autre. Le Comité de foin de Crau a de sont côté diminué ses cours en petite balle (-15 €/t).
La rédaction
À surveiller
Soja
- Conditions climatiques à venir sur la deuxième quinzaine d’août aux États-Unis avec de la sécheresse attendue
- Négociations internationales sur le commerce et les tarifs douaniers entre les États-Unis et le reste du monde
- La Chine finira-t-elle par acheter du soja états-unien ou se concentrera-t-elle sur les origines Amérique Latine ?
- Rapport sur les conditions de culture de l’USDA (lundi) et Wasde de l’USDA (mardi)
Colza
- Les conditions de semis en France seront-elles optimales ou pas dans les quinze jours à venir ?
- Quel comportement du marché face à un beau volume de production ?
- Quid du canola au Canada et en Australie ?
Tournesol
- Les conditions de développement au cours du mois d’août sur l’hémisphère nord
- Les premières récoltes en France, top départ… ou pas ?
- L’état des moissons en Europe, avec parfois des pays où elles paraissent difficiles (Bulgarie par exemple)
Thierry Michel
