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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 29 octobre au 5 novembre 2025 - Le retour à la hausse des prix du blé fait sortir les vendeurs

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 29 octobre au 5 novembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

© Généré par l'IA

Les cours du blé ont gagné 2,25 €/t sur l’échéance décembre d’Euronext entre le 29 octobre et le 5 novembre. La progression a été encore plus soutenue sur les échéances suivantes : +4,5 €/t sur mars, +5 €/t sur mai et +4,5 €/t sur septembre 2026. Le marché à terme européen a bénéficié mécaniquement de la baisse de la paire euro-dollar, améliorant la compétitivité des origines européennes.

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Sur le marché physique français, le maintien des primes couplé à la hausse du marché à terme européen a conduit à une progression des prix. Cela a encouragé les vendeurs à se manifester. L’activité se concentre sur les places portuaires, pour de petits volumes ; les fabricants d’aliments pour animaux sont déjà couverts sur 2025 et commencent les achats sur janvier-mars mais restent timides. On note une demande belge en blé fourrager, constatée sur les places du Nord de la France et en FOB Moselle. Dans le Sud-Ouest, les meuniers questionnent et le blé fourrager bénéficie d’un peu de demande espagnole.

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La concurrence internationale reste cependant rude. Les blés d'Argentine sont actuellement les moins chers à l’exportation. En Russie, les analystes de SovEcon ont quant à eux revu en hausse leur prévision d’exportations de blé sur la campagne. Par ailleurs, le gouvernement russe a proposé le doublement du quota d’exportations sur février-juin 2026 à 20 Mt. Les expéditions de céréales kazakhes devraient se maintenir au niveau élevé constaté en 2024-2025. En Ukraine, les surfaces de céréales (récolte 2026) semblent en revanche avoir reculé cette année.

Aux États-Unis, les prix du blé se sont appréciés sur le CBOT, soutenus par un intérêt acheteur chinois. Le pays a officiellement annoncé lever les taxes supplémentaires imposées à certains produits agricoles états-uniens, notamment le soja.

Une activité fluviale meilleure que prévu sur le port de Rouen

Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 29 octobre et le 5 novembre 2025. Sur le port du Rouen, des demandes de dégagement sur le portuaire persistent. La difficulté vient du manque de visibilité du marché à quinze jours qui rend difficile la fidélisation des cales. Sur l’intracommunautaire, les affaires se traitent au coup par coup. Le flux est sporadique et très limité en volume.

Des surcoûts de 30 % pour causes de basses eaux sont actuellement appliqués sur le Rhin

Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. Le niveau du fleuve permet une navigation normale.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

Le retard de la récolte ukrainienne soutient les prix français

Les cours du maïs sur Euronext ont gagné 4 €/t sur l’échéance mars, 4 €/t sur juin et 3 €/t sur août 2025 entre le 29 octobre et le 5 novembre. Notons que l’échéance novembre arrive à expiration sur Euronext. La moisson de maïs reste en retard en Ukraine, ce qui stimule la demande pour l’origine française. Sur le Rhin, le marché est très actif et soutenu. La demande belge tire les prix sur l’Est de la France et même sur la Beauce sur janvier-mars. Sur novembre-décembre, les industriels sont plutôt bien couverts et le marché est vendeur. La demande n’est pas particulièrement soutenue de la part des fabricants d’aliments français. On retrouve des questionnements italiens en origine Sud-Est.

Aux États-Unis, les cours ont également progressé sur le CBOT. L’inquiétude sur les rendements se dissipe peu à peu, avec des révisions en hausse de la part de S & P Global et StoneX. La production d’éthanol reste dynamique et continue de soutenir les cours.

Orge fourragère

Peu de vendeurs

Les cotations de l’orge fourragère ont gagné autour de 3 €/t sur les principales places de cotation, grâce à la hausse du blé sur Euronext et des primes. L’engagement des vendeurs est faible et le marché est bloqué. La céréale ne rentre toujours pas en formulation. Les prix restent soutenus sur les places portuaires.

Orge de brasserie

Poursuite de la hausse

En orge de brasserie, les prix sur le marché physique français ont poursuivi leur tendance haussière entre le 29 octobre et le 5 novembre. Les discussions entre acheteurs et vendeurs aboutissent à des affaires de petits volumes.

Blé dur

Intérêts acheteurs

Les prix ont tendance à évoluer à la hausse pour faire sortir les vendeurs. Les semouliers français souhaitent sécuriser des volumes. Les bonnes qualités protéiques canadiennes risquent de concurrencer le blé dur français vers l’Italie.

Céréales secondaires

Tendance haussière en triticale

Les cours de l'avoine blanche et noire n'ont pas évolué dans l'Est entre le 29 octobre et le 6 novembre. En avoine noire, le marché est vendeur sur Pontivy à 162 €/t, en baisse de -3 €/t sur une semaine.

En triticale, les prix ont gagné 4 €/t dans le Bassin parisien et le Rhône-Alpes avec la hausse des cours du blé sur Euronext et sont restés stables dans l'Est. Il n'y a pas de vendeurs dans le Rhône-Alpes. Dans le sud-ouest, le triticale reste incoté. En Bretagne, les prix du triticale progressent de 2€/t sur la semaine dans le sillage du blé avec une prime inchangée sur un marché vendeur.

Le seigle meunier est coté à 228 €/t dans le Centre, mais ce prix est très nominal. Il est difficile de trouver des volumes.

Sucre

Nouvelle baisse des cours

Les prix du sucre sur les marchés à terme mondiaux ont de nouveau reculé entre le 27 octobre et le 3 novembre, perdant 6,50 $/t à Londres. En France, durant la lecture du Projet de loi sur financement de la Sécurité sociale pour 2026 en commission des Affaires sociales le 29 octobre, les députés ont adopté un amendement de la députée Nicole Dubré-Chirat (EPR, Maine-et-Loire) visant à créer une contribution évolutive sur les produits alimentaires transformés contenant des sucres ajoutés, sur le même modèle que celui de la « taxe soda », rapporte nos confrères d’Agra. Un tarif de 4 euros par quintal de produits transformés serait imposé sur les produits contenant moins de 5 kg de sucre ajouté, de 21 euros pour ceux contenant entre 5 et 8 kilos, 35 euros pour ceux au-delà de 8 kilos de sucre ajouté, et ce, pour les entreprises faisant plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, précise le média.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Demande du Nord de l’Union européenne en blé fourrager.
  • Sortie des vendeurs sur le marché français.
  • Évolution des prix russes à l’exportation.
  • Conséquences du gel sur le volume de récolte en Argentine.
  • Éventuels achats chinois de blé états-unien.

Orges

  • Réticence à la vente des producteurs en France.
  • Manque de débouchés pour l’orge de brasserie ukrainienne.
  • Réveil de la demande en orge brassicole sur le marché français.

Maïs

  • Estimations de rendement et production de l’USDA dans son prochain rapport à paraître le 7 novembre.
  • Demande du Nord de l’Union européenne.
  • Possibles exportations brésiliennes via l’Amazone.

Adèle d'Humières

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