COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 27 août au 3 septembre 2025 - Les prix du blé meunier reculent et atteignent les 190 €/t sur Euronext
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 27 août et le 3 septembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 27 août et le 3 septembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Les cours du blé ont cédé 3,75 €/t sur l’échéance décembre d’Euronext entre le 27 août et le 3 septembre, 3 €/t sur mars et 2,75 €/t sur mai. Rappelons que l’échéance septembre n’est plus utilisée comme référence pour les prix physiques. L’arrivée (bien que tardive) des récoltes de la mer Noire sur les ports continue de peser sur les cotations du blé tendre sur les marchés à terme. La collecte est quasiment achevée en Ukraine, où le transport de céréales par voie ferroviaire vers les ports s’accélère ; tandis qu’en Russie, la production et les exportations ont été une fois de plus révisés en hausse par SovEcon. Les récoltes sont aussi abondantes dans le reste de l’Union européenne : le ministère allemand de l’Agriculture a lui aussi revu en hausse la production de blé à 22,45 Mt. Les résultats définitifs de qualité des blés meuniers français font tout de même état de taux protéiques inférieurs à 11 % pour 31 % de la récolte, un chiffre nettement supérieur à la moyenne. Notons un achat tunisien de 125 000 t hier.
Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici
Sur le marché physique français, l’activité se concentre sur les mois de septembre et octobre sur les ports, avec la demande des exportateurs en l’absence des origines mer Noire et aussi par besoin de place chez les vendeurs. L’intérêt des chargeurs est beaucoup moins prononcé à partir de novembre, les origines mer Noire étant désormais moins chères. Les primes baissent ainsi en portuaire. Les fabricants d’aliments pour animaux réalisent quelques compléments sur septembre-décembre. Les Italiens sont un peu plus présents en blé fourrager dans le Sud-Est. On rapporte également une demande soutenue pour le blé fourrager dans le Sud-Ouest. Vu le peu de volumes en blé fourrager, les prix tendent à se rapprocher de ceux du blé meunier. La tendance baissière sur les marchés ne pousse pas les industriels à l’achat sur les longueurs. À destination de la meunerie, les primes sont stables.
Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici
Outre-Atlantique, les prix du blé se sont également repliés sur toutes les places de marché, avec une baisse plus prononcée sur les échéances plus lointaines. Là aussi, l’abondance de la récolte mondiale joue fortement. La moisson australienne a d’ailleurs été revue en hausse de 3 Mt par Abares, à un niveau élevé (33,76 Mt).
Retour à une campagne fluviale classique
Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial sont reconduits entre le 27 août et le 3 septembre 2025. En cette nouvelle campagne, l’activité est revenue à la normale sur l’intracommunautaire comme sur le port de Rouen, avec une accalmie classique en ce début septembre, après les dégagements durant les moissons. On note tout de même un manque de cale persistant. Les derniers lots de la récolte 2024, avec ses problématiques qualitatives, continue à s’écouler sur les industriels franciliens de l’agroalimentaire. On devrait travailler exclusivement de la récolte 2025 à partir de début octobre.
Rien à signaler concernant la navigation sur le Rhin
Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. La navigation sur le fleuve se déroule normalement, en l’absence de basses eaux.
Adèle d'Humières et Karine Floquet
Maïs
Baisse des prix du maïs sur Euronext, toujours peu de vendeurs
Les cours du maïs se sont inclinés de 2,5 €/t sur l’échéance novembre d’Euronext, 2,75 €/t sur mars et 0,75 €/t sur juin. En Europe, l’abondance de la récolte mondiale et l’afflux de maïs américain continuent de tirer les prix vers le bas. Et ce, alors que les perspectives sont toujours aussi préoccupantes pour la moisson locale. En récolte 2024 et en récolte 2025 sur septembre, le marché reste vendeur. Des acheteurs belges sont présents pour du maïs du Centre. Les prix se rapprochent un peu plus de ceux pratiqués en récolte 2025. Sur la nouvelle récolte, le marché est en revanche plutôt acheteur mais les vendeurs sont toujours réticents, faute de visibilité. Les primes n’évoluent pas à destination des fabricants d’aliments français. Les prix sont très nominaux sur les ports. Aux États-Unis, les cours du maïs ont en revanche progressé sur la semaine, avec quelques inquiétudes liées à des maladies et de faibles précipitations sur la Corn Belt. Les conditions de culture bonnes à très bonnes du maïs ont d’ailleurs été abaissées de 2 points par l’USDA. Notons enfin le début des semis de la première récolte de maïs au Brésil.
Orge fourragère
Recul de la demande
La demande s’essouffle en orge fourragère sur les ports français, les besoins des chargeurs ayant été comblés. Les primes baissent sur les places portuaires, et on peut noter la forte différence de prix sur les ports entre les échéances septembre - décembre et janvier – mars. Sur le marché intérieur, l’orge est beaucoup trop chère et est incorporée seulement aux minima techniques. Elle est d’ailleurs au même niveau que le blé fourrager en rendu Bretagne et dans le Nord de la France, voire plus chère en départ Centre. Notons tout de même que des affaires se concluent à des prix plus bas que ceux retenus sur la Bretagne.
Orge de brasserie
Statu quo
Les prix de l'orge de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance baissière entre le 27 août et le 3 septembre, toutes variétés et récoltes confondues. Le marché est calme.
Blé dur
La récolte canadienne abondante fait pression sur les prix
Le marché est très peu actif en blé dur. La concurrence canadienne qui arrive à 290 €/t CAF sur l’Europe du Nord ne laisse guère de place au blé français, qui devrait afficher un prix à 260 €/t départ Centre pour être compétitif. Ce montant est pour l’instant trop faible pour les vendeurs. L’Italie bénéficie aussi des volumes canadiens, qui pèsent d’ailleurs sur les prix locaux alors que la récolte italienne ne s’affiche qu’à 3,7 Mt. Les producteurs italiens commencent à se plaindre de la concurrence canadienne. La semoulerie française est peu présente aux achats.
Céréales secondaires
Tendance baissière
Les prix de l'avoine blanche n'évoluent pas dans les Ardennes entre le 27 août et le 3 septembre. Ils perdent 5 €/t dans la Côte-d'Or. Le marché est inexistant en avoine blanche. En avoine noire, les cours sont stables dans le Nord-Est de la France et cèdent 10 €/t sur la Côte-d'Or. Ceux du triticale n'évoluent pas sur la semaine. Le seigle est toujours incoté. En Bretagne, les cours de l'avoine noire sont restés stables en avoine noire à 175 €/t. En triticale, les prix ont reculés de -5,5 €/t avec des primes en baisse entre -1 €/t et -2 €/t.
La rédaction
À surveiller
Blé tendre
- Prix au départ des ports russes et ukrainiens
- Origines retenues dans l'appel d'offres tunisien
- Qualités du blé russe
- Pluies sur les semis en Argentine
Orges
- Pression baissière sur le marché intérieur
- Bonne récolte d'orge brassicole en Ukraine
- Tendance à la baisse sur le marché de l'orge brassicole
Maïs
- Début des semis de la première récolte au Brésil
- Dégâts éventuels des maladies et de la sécheresse sur la Corn Belt
- Baisse des exportations sud-africaines sur 2025-2026
- Conditions de culture en France
Adèle d'Humières