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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 23 au 30 juillet 2025 - L’activité se concentre en blé fourrager sur le marché français

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 23 et le 30 juillet 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du blé meunier ont cédé entre 1,25 €/t et 2,5 €/t sur les échéances de la récolte 2025 sur Euronext entre le 23 et le 30 juillet, sous l’influence de Chicago. Le blé argentin est actuellement le moins cher sur le marché mondial. Par ailleurs, les analystes de SovEcon ont relevé leur prévision d’exportations russes sur 2025-2026 à 43,3 Mt. Sur le marché physique français, les moulins sont couverts et l’activité est faible. Les primes évoluent peu en blé de meunerie sur le marché intérieur. La poursuite de la rétention par les vendeurs contribue à maintenir les primes. De la demande pour des compléments de chargement sur le portuaire sur août-septembre ont relevé les primes et atténué la baisse du marché à terme, moins prononcée sur septembre.

La demande se concentre sur le blé fourrager en France, avec des fabricants d’aliments pour animaux revenus aux achats sur des longueurs, expliquant la bonne tenue de la prime à Pontivy-Guingamp sur octobre-décembre. On constate également de la demande de la part du Benelux.

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Aux États-Unis, les cotations du blé se sont repliées sur toutes les places de marché, avec la progression des moissons et des inspections à l’exportation ressorties sous les attentes.

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Sur les marchés mondiaux, quelques craintes subsistent cependant. Les pluies sur le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne et les pays baltes inquiètent pour la qualité des blés. La Commission européenne a d’ailleurs revu en baisse la production européenne de blé. Du côté de la Russie, les prix restent élevés. La grêle tombée sur Voronej a dégradé les cultures, de même que les pluies et la chaleur dans le sud de la Russie. La moisson russe est toujours en retard.

Bons dégagements sur le port de Rouen

Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial sont reconduits entre le 23 et le 30 juillet. Les dégagements céréaliers sur le port de Rouen vont bon train. Cependant, le manque de cale multiplie les défauts d'exécution et de nouveaux chargeurs, attirés par la voie d'eau, ne trouvent pas de bateaux. Sur l’intracommunautaire, l’activité est maussade.

Suppression des surcoûts pour cause de basses eaux sur le Rhin.

Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. Par ailleurs, la situation est revenue à la normale sur le Rhin. Dans ce contexte, les majorations du coût de fret fluvial liées aux basses eaux ne sont plus d’actualité.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

Les prix s’effondrent en ancienne campagne, tandis que la demande est présente en récolte 2025

Les cours du maïs ont cédé pas moins de 14,75 €/t sur l’échéance août d’Euronext entre le 23 et le 30 juillet, tandis que la baisse n’était que de 3,75 €/t sur novembre et mars. La demande pour la récolte 2024 s’est essoufflée, avec l’arrivée de la récolte de blé qui rentre dans les formulations et la bonne couverture des fabricants d’aliments. Le marché est principalement vendeur. Pour la récolte 2025, c’est le mécanisme inverse : les vendeurs sont absents faute de visibilité sur la récolte malgré les dernières pluies, avec des inquiétudes dans l’Ouest. Les primes se redressent mais les échanges restent limités. L’Italie et l’Espagne ne sont plus présentes aux achats dans le sud de la France. La visibilité manque également en sorgho.

À Chicago, les cours reculaient également, sous l’effet des bonnes conditions de culture aux États-Unis, de l’abaissement des taxes à l’exportation argentines. Quelques dégâts sont rapportés sur les cultures en Bulgarie (sécheresse) et en Ukraine (locustes).

Les développements sur les taxes douanières de Donald Trump continuent de retenir l’attention, avec une imposition de 15 % sur les biens européens et 25 % sur les marchandises indiennes. Les discussions entre les États-Unis seront également à suivre.

Orge fourragère

Demande absente du côté des fabricants d’aliments

La compétitivité du blé fourrager joue en défaveur de l’orge dans les formulations. Son incorporation est réduite aux minima techniques. Les primes se raffermissent sur le rapproché et se tiennent sur octobre – décembre, les chargeurs espérant de la compétitivité pour la marchandise française sur cette période. Notons que la Commission européenne a revu en hausse la production de l’UE. Les surfaces devraient également augmenter en Australie cette année. Au Royaume-Uni, les rendements sont proches de la moyenne.

Orge de brasserie

Accalmie

En orge de brasserie, les prix en variétés d’hiver ont suivi une légère tendance baissière entre le 23 et le 30 juillet, toutes récoltes et variétés confondues. Le marché, actif la semaine dernière, s'est calmé ces derniers jours.

Blé dur

L’activité se concentre sur le marché français

Les prix se sont repliés sur le portuaire, faute de compétitivité à l’exportation. De même sur le sud-ouest et le Centre. Sur le rendu Marseille, ils se maintiennent avec la conclusion d’affaires sur le sud-est.

Céréales secondaires

Tendance baissière

Les prix de l'avoine blanche n'évoluent pas entre le 23 et le 30 juillet. Ceux de l'avoine noire cèdent 5 €/t sur le Nord-Est. Les cotations du triticale cèdent 1 €/t sur la Drôme. Sur le Nord-Est, il est toujours au niveau de l'orge fourragère. Sur le Rhône-Alpes, les cotations cèdent 2,5 €/t. Les cours reculent également dans le Centre et le Massif Central. Le seigle est toujours incoté pour le moment.
En Bretagne, le prix de l'avoine noire est en baisse de 5 à 10 €/t sur la semaine.

Sucre

Recul tarifaire

Les prix du sucre ont légèrement reculé entre le 21 et le 28 juillet en sucre raffiné comme en sucre brut. Pas de changement majeur cette semaine, sauf à signaler un rebond des cours lundi en réaction à une hausse des prix du pétrole (synonyme de hausse des prix de la canne à sucre pour fabriquer de l’éthanol). Mais cette dynamique ne gomme pas la tendance baissière de ces dernières semaines avec toujours les mêmes fondamentaux baissiers pour les cours (grosse production attendue au Brésil). A ajouter à cela le fait que l’Inde pourrait exporter plus de sucre que de coutume à partir d’octobre, la récente mousson ayant été très favorable à la production de canne. 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Parité euro/dollar après un plus bas atteint depuis le mois de juin pour la parité €/$ pendant cette semaine
  • Détail des accords douaniers entre les États-Unis et la Chine et entre les États-Unis et l’UE
  • Progression des exportations européennes en blé, parties assez faiblement sur la nouvelle campagne  

Orges

  • Compétitivité des orges françaises à l'exportation sur octobre-décembre
  • Niveau des récoltes en mer Noire
  • Demande internationale, pas particulièrement dynamique pour le moment

Maïs

  • Abondance de la récolte au Brésil
  • Dégâts de sécheresse en Bulgarie
  • Dégâts de criquets en Ukraine

Adèle d'Humières

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