COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 17 au 22 décembre 2025 - La semaine des plus bas mensuels en termes de prix des céréales sur les marchés mondiaux
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 17 et le 22 décembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 17 et le 22 décembre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.
Avis : en raison des fêtes de fin d'année, les évolutions de prix et les tendances sont données, cette semaine, pour la période du mercredi 17 au lundi 22 décembre 2025 (retour de la période normale lors de la première publication de janvier).
Pendant cette semaine écourtée, les cours du blé sur le CBOT comme sur Euronext ont connu leur plus bas niveau mensuel sur le mois de décembre, avant de reprendre le chemin de la hausse. Selon le cabinet spécialisé SovEcon, la Russie a réduit sa surface semée en blé d'hiver cette année, à 16,1Mha (record en 2021 à 17,8 Mha).
Le maïs coté en Europe les a imité sur les deux marchés à terme. Autre élément à intégrer, les cours du blé et du maïs cotés sur Euronext ont évolué quasiment au même niveau (fourchette 185,25 €/t à 188,25 €/t pour le blé ; fourchette 185,25 €/t à 187,75 €/t) sur la semaine, avec des écarts ne dépassant pas l'euro l'un par rapport à l'autre en clôture.
L'absence d'évolutions notoires sur les fondamentaux a laissé la place aux interrogations géopolitiques (avec notamment des frappes russes dans les régions portuaires ukrainiennes gênant la logistique) et macroéconomiques (dollar versus euro, taux d'intérêt, tension sur le pétrole...).
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Seul point notoire pour les opérateurs concernant directement les grains : les évolutions de la météorologie mondiale, avec un déficit d'humidité en Argentine et le retour du froid pour Noël en Europe, notamment à l'Est, plutôt synonyme de protection des parcelles grâce à la neige tombée que de risques pour les cultures.
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Sur la semaine en cours, il est à noter que les marchés CBOT à Chicago et Euronext à Paris fonctionneront au ralenti avec une demi-journée de cotations ce mercredi 24 décembre et une fermeture ce jeudi 25 décembre. Vendredi 26 décembre, seul le marché à terme états-unien sera ouvert. et une ouverture.
Bonne tenue de l'activité fluviale sur le port de Rouen
Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 17 et le 23 décembre. Sur le port du Rouen, l'activité s'est calmé en raison de la fermeture des coopératives pour les fêtes de fin d'année. Selon les dernières informations de terrain disponibles, le mois de janvier s'annonce calme en terme de dégagement portuaire. Mais on n'est pas à l'abri d'une surprise, sur un marché de plus en plus en proie aux aléas géopolitiques. Sur l’intracommunautaire, la tendance est identique.
Le niveau du Rhin baisse
Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. Le niveau du fleuve a tendance à baisser, laissant présager la mise en place prochaine de surcoûts logistiques en raison de basses eaux. Pour l'heure, une navigation n'est pas entravée.
La rédaction
Maïs
Prix légèrement haussiers
Les prix du maïs sur le marché physique français ont suivi la reprise des cours enregistrée sur les marchés à terme états-unien et européen, entre le 17 et le 22 décembre. En cette semaine de Noël, on ne note que quelques affaires traitées dans certaines régions françaises avec des prix plutôt stables, voire en légère en hausse. Globalement, le marché tourne au ralenti.
Orge fourragère
Marché calme
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont suivi la reprise des cours enregistrée par le blé tendre, entre le 17 et le 22 décembre. Globalement, le marché tourne au ralenti, en cette semaine de Noël.
Orge de brasserie
Fermeture de six sites de Boortmalt
En orge de brasserie, les prix sur le marché physique français ont de nouveau reculé entre le 10 et le 17 décembre, perdant encore quelques euros la tonne. Le marché s’est révélé plutôt vendeur. Après l'annonce la semaine dernière de la fermeture définitive des deux dernières malteries du groupe Soufflet en Allemagne, c'est au tour de Boortmalt du groupe Axéréal de fermer définitivement quatre sites (en arrêt d'activité depuis quelques mois), deux dans l'Union européenne et deux en Australie, et de fermer provisoirement sa malterie hongroise. Dans l’Est de la France, on rapporte des déclassements d’orge d’hiver en fourragère. Les agriculteurs commencent à vendre aux fabricants d’aliment.
Blé dur
Cours stables
Les prix pour les départs en blé dur Sud-Est et Sud-Ouest sont demeurés stables entre le 17 et le 22 décembre, alors que que ceux des rendus Port-La-Nouvelle et La Pallice ont à nouveau reculé.
Céréales secondaires
Des affaires en sorgho
Les prix de l'avoine, du seigle et du triticale suivent une tendance stable à haussière entre le 17 et le 22 décembre. Les affaires se font rares en cette semaine de Noël.
On notera qu'il s’est traité du sorgho en départ Indre/Cher à 172 €/t mais rien sur l’Allier et le Puy-de-Dôme sur la période.
Sucre
Les prix du sucre ont repris le chemin de la baisse
Les prix du sucre brut ont repris le chemin de la baisse, pour la semaine allant du 12 décembre au 19 décembre 2025, après une légère hausse la semaine précédente (- 0,26 cts$/livre, à 14,56 cts$/livre) tout comme ceux du sucre raffiné (- 4,25 $/t, à 423,55 $/t). On a même failli atteindre les 414 $/t en sucre raffiné le 18 décembre. Même si la semaine a été baissière, un mouvement de hausse a eu lieu vendredi 19 en raison d’opérations de couverture courte dans le contexte de clôture de positions par les fonds en vue des fêtes de fin d’année. Les fondamentaux continuent cependant de dominer le marché, avec de nouvelles prévisions à la hausse pour les exportations et la production (notamment sur la période 1er octobre – 15 décembre, avec une hausse de 28 % par rapport à la même période de l’an passé) de sucre indien. Le secrétaire d’Etat à l’alimentation du pays a annoncé que le gouvernement pourrait autoriser un quota supplémentaire de disponibilité à l’exportation pour éviter un étranglement du marché local. En France, l’interprofession betterave sucre, l’AIBS, a indiqué que les dernières négociations sur le Mercosur n’étaient pas de nature à protéger la filière hexagonale.
La rédaction
À surveiller
Blé tendre
- Activité sur les différentes places portuaires françaises, au ralenti actuellement.
- Rétention de marchandises de la part des agriculteurs en France et en Europe, moins marquée.
- Compétitivité de l'Argentine vers la zone MENA et la Chine.
- Poursuite de l'activité en meunerie sur la récolte 2026.
Maïs
- Retour du maïs en formulation en nutrition animale.
- Essoufflement de la demande à l'exportation en France.
- Progression des épizooties en élevage.
- Concurrence du blé fourrager argentin pour le maïs états-unien.
Orge
- Concurrence de l'orge allemande pour l'orge française.
- Déclassements d'orge d'hiver brassicole en fourragère.
- Contexte économique difficile pour la malterie, avec un marché mondial de la bière en berne.
Karine Floquet