Aller au contenu principal

Emploi - Formation
L’Ensmic a sauvé son diplôme de technicien en produits céréaliers

La réforme des BTS Sciences et technologies des aliments a failli être fatale au diplôme de technicien en produits céréaliers, qui a cinq ans pour faire ses preuves.

François Brionnet, responsable du moulin pilote et formateur, Éric Maire ,directeur du CFA et CFPPA, Patricia Darjo, directrice de l'Enilia-Ensmic, Arnaud Oble, directeur de l’atelier technologique, Romuald Soboscinski directeur adjoint proviseur du Legta et LPA.
© Rodolphe de Ceglie

Menacée de disparition l’année prochaine, la formation de technicien supérieur en industries céréalières revient de très loin. Touchée par la désaffection des étudiants (12 cette année en première année, 6 en formation continue et 6 en apprentissage) et sa singularité, une seule classe au niveau national, le brevet de technicien supérieur Sciences et technologies des aliments (BTS STA) option Produits céréaliers (successeur du BTS Meunerie et industries céréalières) devait inscrire sa dernière promotion cette année, comme l’avait décidé le ministère de l’Agriculture. Sauvée in extremis en décembre 2021 par une action de lobbying des dirigeants de l’Ensmic et des professionnels, notamment de l’Association nationale de la meunerie française, la formation perdurera encore cinq ans. Un sursis salutaire pendant lequel tout le travail pour rendre attractif le métier de meunier et, au-delà, ceux de la transformation des céréales, sera extrêmement important et prendra véritablement sens.

Brevet de technicien Bioqualim

« Le ministère nous a accordé cinq ans de transition. Nous travaillons avec les professionnels pour orienter vers les métiers du grain les modules, à l’initiative de l’établissement. D’où l’importance de travailler avec l’Association nationale de la meunerie française notamment », explique Patricia Darjo, directrice de l’Enilia-Ensmic depuis 2018. 

À noter que le diplôme changera de dénomination dès la rentrée 2023 pour devenir le brevet de technicien supérieur Bioqualim (alimentation, qualité, innovation et maîtrise sanitaire), avec une orientation dite « Produit céréalier », le nom de l’option n’étant pas encore validé. À l’image du BTS actuel, la spécialisation ne concernera pas que la meunerie, mais l’ensemble du spectre des utilisations des céréales.

 

3 questions à Rayan Kheiri (1re année de BTS STA Produits céréaliers à l’Ensmic-Enilia)

Pourquoi l’école attire si peu de candidats ?

Rayan Kheiri - Cela relève du marketing, l’école n’arrive pas à se vendre. Ce secteur est primordial, il est au cœur de la tradition française. La formation est bonne, dommage qu’il y ait peu de demande. La méconnaissance de cette école expique son manque d’attractivité.

Comment l’avez-vous découverte de votre côté ?

R. K. - La production de farine m’intéresse depuis longtemps et j’aime l’industrie. J’ai cherché sur Internet. Au niveau de l’orientation, personne ne m’a parlé d’agroalimentaire. 

Que souhaitez-vous faire après le BTS ?

R. K. - Je souhaite rester dans le secteur de la meunerie. J’aimerais partir à l’étranger, notamment aux États-Unis. Concernant mes camarades, près d’un tiers de la classe [12 élèves, ndlr] souhaite exercer en meunerie.

      

 

Les plus lus

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Navire à quai, devant silos portuaires Sénalia, au port de Rouen.
Exportations céréalières : une période de dégagement réussie pour Sénalia

Le principal terminal céréalier du port de Rouen enregistre un tonnage à l’exportation honorable sur le premier trimestre…

Photo d'un intervenant lors d'une conférence sur le réchauffement climatique lors des JTIC 2025
JTIC 2025 - Comment la filière céréalière s’adapte au réchauffement climatique en Espagne ?

Le réchauffement climatique impacte déjà sévèrement la filière céréalière en Espagne. À l’occasion de l'édition 2025 des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne