Les opérateurs, en meunerie et nutrition animale, sont suspendus aux prévisions des prochaines moissons d’été, particulièrement incertaines, en raison notamment à la météo. En blé tendre, selon FranceAgriMer, 64 % des parcelles françaises bénéficient de conditions de culture “bonnes à très bonnes”, contre 94 % en 2023. En intégrant un recul annoncé des surfaces en bio, variable selon les régions, même si le blé tendre ne sera pas forcément le plus concerné, les perspectives de récoltes sont revues à la baisse. Le repli est estimé par la profession entre 20 % et 40 % toutes cultures confondues, comparées à 2023.
Baisse attendue des récoltes bio entre 20 % et 40 % en 2024
Dans ce contexte, sensibles aux signes de reprise du marché de consommation bio, les prix au départ des organismes stockeurs (OS) – toujours historiquement bas – sont-ils en train de se raffermir ? Dans ce marché à plusieurs vitesses, et dans l’attente de bilans FranceAgriMer plus précis sur l’état des stocks actuels, compte tenu des déclassements en conventionnel ou de dégagements à des tarifs descendus à des niveaux mettant à mal l’avenir de la production bio, les cours enregistrent de forts écarts.
D’où des fourchettes selon les lots, les régions et le type de structures vendeuses. Certaines, grâce à des capacités et des conditions de stockage adaptées, refusent en effet de brader leur marchandise. À noter d’ores et déjà un raffermissement du colza, ainsi que du soja en alimentation animale. Côté blé meunier, les prix se cherchent : de la récolte 2023 est traité à 335 €/t départ OS et des prises de position pour la récolte 2024 sont effectuées à 310-315 €/t départ OS.
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