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Céréales et oléoprotéagineux bio : envol des prix dans le sillage de la flambée du conventionnel

L’extension dans l’ouest de la France de la grippe aviaire déstabilise la filière de l'alimentation animale bio.
© Pixabay Licence

Fin mars, sur fond de conflit russo-ukrainien, le marché bio reste suspendu, pour la plupart des matières premières, aux courbes du conventionnel, avec des écarts de prix – pour certaines – qui se réduisent. Du côté des céréales destinées à l’alimentation humaine (blé meunier, grand épeautre et sarrasin), les moulins sont encore couverts. Ils disent enregistrer un repli de la demande, entraînant, selon leurs débouchés, une stagnation ou un recul de leurs ventes, voire une décroissance pour certains. Cette situation provoque des retards sur les enlèvements. Pour autant, les dernières données de FranceAgriMer, parues en mars, relèvent une hausse de 7 % des utilisations en meunerie au 1er février (8 % en blé meunier) par rapport à l’an dernier. Dans ces conditions, alors que les stocks restent importants, difficile d’établir des premiers prix pour la nouvelle récolte bio à venir. Les emblavements de 2021-2022 en céréales et oléoprotéagineux bio seraient supérieurs à ceux de la campagne précédente, même si les parcelles en conversion 2e année (C2) diminuent en raison d’un recul des conversions, notamment le Sud-Ouest.
 

Des besoins en nutrition animale modérés

En alimentation animale, le marché reste plus actif face aux besoins de réapprovisionnement et de soudure. Néanmoins, la demande des fabricants d'aliments pour animaux reste modérée, en raison d’une baisse de la consommation des élevages. En bovins, notamment en laitier, les consignes des laiteries de réduire les volumes bio pour passer ce palier de surproduction, incitent les éleveurs à limiter leurs achats de concentrés. Mais c’est surtout l’extension dans l’Ouest de la grippe aviaire qui déstabilise la filière. En Pays de la Loire, les élevages de volailles bio représentent 30 % du potentiel de production national de volailles bio. L’interdiction de parcours, en place depuis le 15 novembre, n’a pas empêché les contaminations, impactant plus de 160 élevages bio. Des abattages sont en cours, et les vides sanitaires imposés au moins jusqu’en juin. De plus, l’épidémie vient d’atteindre la Bretagne (Ille-et-Vilaine et Morbihan). Cependant, l’export vers l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe, qui ont dû revoir leurs sources d’approvisionnement, constitue un appel d’air pour de nouveaux débouchés aux grains bio français, notamment en céréales fourragères.

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