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Nutrition animale
La production européenne d'aliments composés se maintient en 2020

Malgré la crise sanitaire et les zoonoses, la production européenne d’aliments pour animaux se maintient en 2020 à 164,8 Mt (+0,1 %) grâce aux hausses dans certains États membres comme l’Allemagne (leader), le Royaume-Uni (4e position), l’Italie (6e) et la Pologne (7e). Mais les perspectives 2021 sont plus sombres.

© Yanne Boloh

Selon les dernières données de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d'aliments composés), la production d’aliments composés dans l’UE-27 plus le Royaume-Uni se maintient en 2020 à 164,8 Mt (+0,1 % par rapport à 2019), malgré les épisodes de zoonoses qui ont frappé différents États membres (influenza aviaire, peste porcine africaine) et la crise sanitaire Covid-19 qui a durement frappé des secteurs comme la restauration et le tourisme. Or, nombreux sont les consommateurs à manger plus de viande hors de chez eux qu’à la maison, ce qui réduit mécaniquement les ventes.

Les trois principaux producteurs connaissent des évolutions contrastées : l’Allemagne en légère hausse (24,2 Mt, +0,8 %), l’Espagne en baisse (22,7 Mt, -4,6 %) et la France restant plutôt étale (20,8 Mt, -0,1 %). Dans le groupe suivant, le Royaume-Uni se relance après une assez forte baisse en 2019 (16,3 Mt, +1,3 %), l’Italie remonte (14,6 Mt, +3,4 %) et revient au niveau des Pays-Bas, en très légère baisse (14,6 Mt, -0,1 %). Suivent la Pologne qui poursuit sa croissance (11,4 Mt, +1,7 %) et, plus loin, la Belgique qui se reprend également (6,9 Mt, +4,7 %).

Rupture dans la volaille

Le déclin de 0,8 % des aliments pour les volailles marque une rupture dans leur croissance continue depuis dix ans, en raison de la fermetures des restaurants qui a surtout touché l’Espagne, et des deux épisodes d’influenza aviaire qui ont touché des zones différentes : l’est de l’UE début 2020 et l’Ouest, dont la France à l’automne.

Les aliments pour bovins sont quasi stables (-0,2 %) car la fermeture des restaurants a induit une baisse réelle de la consommation de viande bovine, mais la sécheresse printanière a dégradé la pousse des fourrages dans de nombreux pays et les éleveurs se sont donc retournés vers leurs fabricants d’aliments. C’est du porc (+1,3 %, cf. graphe) que vient la plus grande surprise : malgré les nombreux cas de peste porcine africaine, notamment en Allemagne qui s’est vue fermer les frontières de la Chine, plusieurs États membres ont augmenté leurs exportations pour compenser cette absence. Par ailleurs les porcs sont restés souvent plus longtemps dans les élevages pour pallier la fermeture de certains abattoirs, dont les salariés étaient malades. Or, un porc en fin d’engraissement présente un indice de consommation supérieur à celui d’un porcelet.

Pour 2021, les experts de la Fefac sont moins optimistes : ils observent que toutes les difficultés sanitaires se poursuivent en début d’année sur fond d’augmentation très forte des prix des matières premières, mettant à mal les résultats des filières Volailles et Porc. La fédération européenne souligne, par ailleurs, les pressions règlementaires croissantes dans le domaine de l’environnement (Green Deal et législations nationales) et du bien-être animal.

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