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L'intercep de type herse rotative travaille le sol avec finesse

Appelée également rotobineur ou encore fraise, la tête de désherbage mécanique intercep de type herse rotative connaît peu de limites.

La herse rotative réalise un travail efficace, mais demande un peu de puissance. © Rinieri
La herse rotative réalise un travail efficace, mais demande un peu de puissance.
© Rinieri

La herse rotative se compose d’un, deux, voire trois axes rotatifs verticaux sur lesquels est fixé un plateau de plus ou moins grand diamètre doté de deux ou trois dents verticales. Lorsqu’il y a plusieurs axes rotatifs, la rotation est antagoniste entre deux rotors voisins.

Selon les marques et les modèles, l’entraînement des rotors est mécanique ou hydraulique. Dans cette dernière configuration, la nécessité d’une centrale hydraulique peut s’imposer si le tracteur ne bénéficie pas d’un débit hydraulique suffisant. « 25 l/min suffisent pour entraîner un ou deux rotobineurs (NDLR : à un seul rotor), explique Olivier Tordable de la société Egretier. En effet, ils sont montés en série ce qui permet d’avoir le même débit que l’on ait une ou deux têtes. » Par conséquent, cela signifie également que les deux têtes ne peuvent être activées indépendamment.

 

 

L’entraînement est mécanique ou hydraulique

Le débit hydraulique dépend du nombre de dents, de leur longueur et du nombre de rotors. Pour certaines machines, le débit hydraulique peut dépasser 60 l/min (2 x 30 l/min), avec la possibilité de moduler le débit pour un travail plus ou moins agressif. Même si le débit hydraulique du tracteur est suffisant, il faut s’assurer que la capacité de refroidissement est suffisante : plus l’hydraulique est sollicitée, plus l’huile est chaude, plus la viscosité diminue et moins l’entraînement est efficace. Lorsque l’entraînement est mécanique, via le cardan du tracteur, le système d’effacement de l’intercep est différent et se compose d’un ensemble de translation latérale de l’intercep et de son support, soit par un jeu de bielles, soit par un bâti coulissant. De ce fait, l’outil ne dispose que d’une tête à droite, ce qui limite le débit de chantier. « Avec le déport important, il est possible de ne travailler qu’un seul des deux côtés du rang », relativise Philippe Lafforgue de la société Bechamatic qui construit l’outil Heric. Dans les deux configurations d’entraînement, la vitesse d’avancement oscille généralement entre 3 et 4 km/h.

Cet outil rotatif déplace peu de terre

Souvent utilisé en milieu et fin de saison, ce type d’outil rotatif présente l’intérêt de travailler finement la terre sur une certaine épaisseur (jusqu’à 15 cm) sans trop la déplacer. Pour les versions dont la tête est inclinable, c’est un atout pour les vignes en terrasse notamment, en évitant de déstructurer les talus entre deux interrangs.

Pour Jean-Michel Egretier, de la société éponyme, « c’est un outil qui n’a pas de limite, qui peut intervenir dans tout type de sol », puisqu’il s’agit d’une version monorotor. En revanche, dès lors que l’on a deux axes, une grosse pierre peut venir se coincer entre les deux. La capacité d’émiettement de ces outils trouve son intérêt pour ameublir des sols qui n’ont pas été travaillés depuis longtemps, même secs. Aussi, elle leur permet de travailler même avec une pression d’herbe importante, la végétation est broyée menue. Si certains craignent la multiplication végétative avec certaines adventices comme le chiendent ou le liseron, bon nombre de constructeurs affirment ne pas avoir constaté cet effet. « Au contraire, les racines se retrouvent en superficie et sèchent au soleil », affirme Fabrice Dulor, chez Boisselet. À partir de la véraison, plusieurs constructeurs préconisent de passer à un travail beaucoup plus superficiel, notamment pour limiter la germination des graines d’adventices de l’année, la terre meuble constituant un bon lit de semence, « par exemple avec une brosse », cite Maxence Fouché de Solemat.

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Efficace, le rotobineur ne génère pas de lissage

Évitant la formation d’un lissage, d’une semelle de labour, la dynamique des rotors permet de travailler à distance des pieds, le flux de terre finissant par chasser les adventices au plus près de la souche. Le risque d’abîmer les pieds de vigne est donc limité. On restera néanmoins prudent lors d’un premier passage dans des vignes qui n’ont pas été travaillées mécaniquement depuis des années afin de ne pas trop endommager le système racinaire superficiel de la vigne.

Côté économique, « les pièces d’usure coûtent moins cher qu’une lame », explique Maxence Fouché. En revanche, le prix à l’achat n’est pas le plus abordable, surtout s’il faut intégrer une centrale hydraulique et un système de refroidissement. On peut vite monter à 10 000 voire 15 000 euros, selon les options. « En interchangeant les pièces travaillantes, par exemple avec une brosse ou un Petalmatic, on répartit l’investissement sur plusieurs outils », relativise Fabrice Dulor.

 

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