Aller au contenu principal

État des lieux
La certification HVE s'installe

Créée en 2009 par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la certification Haute Valeur environnementale commence à prendre de l’ampleur. Le cap des 3 000 exploitations certifiées niveau 3 pourrait bientôt être atteint.

La HVE est une certification qui concerne toute l'exploitation.  © ALLIANCE PERLIM MEYLIM
La HVE est une certification qui concerne toute l'exploitation.
© ALLIANCE PERLIM MEYLIM

Il se murmure que le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation pourrait annoncer la 3 000e exploitation française certifiée Haute Valeur environnementale (HVE) sur le Salon de l’agriculture 2020. Une annonce en ligne avec les objectifs avancés par le ministère en septembre 2019 : 15 000 exploitations certifiées HVE en 2022 ; 50 000 en 2030 (toutes filières confondues).

C’est dans la filière viticole, pionnière dans son engagement, que l’on compte le plus d’exploitations certifiées (1 900 au 1er juillet 2019 – source ministère), loin devant l’arboriculture, en deuxième position des filières végétales avec un peu plus de 130 vergers. Dans les filières animales, les bovins viande remportent la palme (une cinquantaine d’exploitations au 1er juillet 2019).

La HVE, quèsaco ?

Depuis, le nombre d’exploitations certifiées progresse, les annonces des objectifs par filière (à travers les plans de filière notamment) vont bon train. Un engouement qui se résume en trois mots : il s’agit d’une certification officielle, globale et transversale.

Officielle, globale, transversale : les atouts de la HVE

En d’autres termes, la HVE, créée en 2009 par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, est une certification reconnue et soutenue par les pouvoirs publics (et les ONG écologiques !) et un label transversal (elle concerne toutes les filières agricoles, végétales comme animales). Enfin, elle porte sur l’ensemble de l’exploitation et non sur les seuls produits.

Une démarche en trois niveaux

La certification environnementale repose sur des indicateurs de résultats relatifs à quatre thématiques : biodiversité ; protection phytosanitaire ; fertilisation ; irrigation. Elle comporte trois niveaux de progression : la maîtrise de la réglementation environnementale avec réalisation d’un diagnostic (niveau 1) ; le respect de seize exigences (niveau 2) et les seuils d’indicateurs de performance (niveau 3). À noter que seul le dernier niveau permet d’obtenir la mention Haute Valeur environnementale et de pouvoir communiquer dessus.

La certification HVE peut être gérée individuellement, avec une première évaluation de l’exploitation, suivie éventuellement d’un plan d’action, une évaluation de suivi puis une évaluation de renouvellement après trois ans. Elle peut aussi être gérée dans un cadre collectif. La structure met en place un plan de suivi des terres agricoles sur les indicateurs établis, avec des audits sur un échantillon d’exploitations.

Une communication financée par les pouvoirs publics ?

La communication auprès du grand public constitue un des enjeux majeurs pour la bonne valorisation des produits issus des exploitations HVE. Nombre d’opérateurs des différentes filières souhaitent, non seulement, une communication globale, mais demandent aussi à ce qu’elle soit portée par les pouvoirs publics. « Nous avons assisté à des discussions positives qui nous laissent espérer un engagement financier des pouvoirs publics pour une communication sur la HVE, et ce, dès 2020 », nous indique une source proche du dossier.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne