Gale, poux, myiases et aoûtats, comment les éviter en élevage ovin ?
De nombreuses petites bêtes indésirables plébiscitent les ovins comme hôtes pour leur développement. Les parasites externes causent douleurs et affaiblissement des sujets infectés et peuvent s’avérer très contagieux. Petit tour d’horizon des bonnes pratiques pour éviter ces invités surprises.
De nombreuses petites bêtes indésirables plébiscitent les ovins comme hôtes pour leur développement. Les parasites externes causent douleurs et affaiblissement des sujets infectés et peuvent s’avérer très contagieux. Petit tour d’horizon des bonnes pratiques pour éviter ces invités surprises.










L’ennemi numéro un : la gale
L’acarien psoropte provoque de fortes démangeaisons, qui s’étendent du dos vers l’avant. L’animal se gratte, ce qui occasionne une perte de laine et l’apparition de croûtes pouvant s’infecter.
La gale se transmet d’animal en animal, par contact direct mais l’acarien peut survivre dans le milieu extérieur pendant un mois. Certains peuvent être porteurs sains et d’autres animaux (chiens, chèvres) peuvent également être vecteurs.
La prévention passe en premier par une mise en quarantaine lors de l’introduction de nouveaux animaux sur l’élevage, ainsi que par le nettoyage et la désinfection systématiques du matériel, de la contention et des moyens de transport lorsqu’ils sont collectifs ou prêtés d’un élevage à l’autre. Le vide sanitaire des bâtiments et des parcelles de pâturage doit être effectif pendant au moins un mois.
Poux et teignes squattent les bergeries
Souvent confondus avec la gale, les poux sont des insectes broyeurs ou piqueurs causant des démangeaisons. La teigne est un champignon, transmissible à l’homme, qui provoque des pertes de poils sur des zones circulaires bien reconnaissables, les dartres.
Ces deux pathologies sont relativement saisonnières et apparaissent principalement en bergerie, lorsque la concentration en animaux augmente. La transmission se fait par contact direct entre animaux infestés. Là encore, la quarantaine est de mise pour l’introduction de nouveaux animaux.
Moucherons piqueurs : petits mais gros vecteurs
Les moucherons piqueurs, culicoïdes ou simulies, vont harceler les brebis en permanence dans les zones infestées. Leurs piqûres provoquent des démangeaisons, voire des réactions allergiques sur les zones à peau fine. Ils peuvent être vecteurs des pathogènes de fièvre catarrhale ovine (FCO), de la maladie hémorragique épizootique (MHE) ou encore de Schmallenberg. La prévention est difficile, en cas de transport il est possible de recourir à la désinsectisation. Concernant la FCO, la vaccination est recommandée.
Les tiques à la conquête de la France
La tique est potentiellement porteuse d’un nombre important de pathologies plus ou moins graves telles que la maladie de Lyme, la piroplasmose, la fièvre Q, l’encéphalite à tique, etc.
Les symptômes peuvent être liés à ces maladies ou directement induits par la morsure de la tique : démangeaisons et anémie. La prévention est complexe, mieux vaut éviter les parcours connus pour être infestés au printemps et à l’automne. L’observation attentive des flancs et des parties moins lainées permet de déceler la présence du parasite.
L’aoûtat, pour une teinte orangée
Les aoûtats sont de petits acariens rouges terrestres que l’on retrouve principalement en alpage et l’été. Leurs piqûres provoquent des démangeaisons et des allergies sur la peau. Leur zone de présence et leur nombre s’accroissent et ces acariens sont également très désagréables pour les humains.
Ils infectent les animaux par contact direct avec l’environnement et sont repérables aux taches orangées qui apparaissent autour des zones piquées. La prévention n’est pas possible.
Les myiases, amatrices de viande ovine

Les myiases peuvent occasionner des dégâts importants aux animaux infectés. En effet, ces larves de mouche se retrouvent dans les plaies et les orifices des ovins et peuvent pénétrer profondément dans leur chair, dont elles se nourrissent.

Pour traiter les zones infectées, il est indispensable d’extraire les vers à la pince et de réaliser des soins locaux sur la plaie, en la protégeant. Des traitements insecticides action longue peuvent être appliqués en prévention sur les brebis. D’autres larves attaquent aussi les brebis. Les œstres, de gros asticots qui pénètrent par les sinus, provoquent des éternuements et des mouchages.