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Pierre-Alexandre Heckly, vétérinaire à Races de France
Comment freiner la propagation de la fièvre catarrhale ovine en France ?

 

 
Alors que depuis quelques années, la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou Bluetongue Virus (BTV) passait relativement inaperçue dans les campagnes, on observe un retour de la maladie sur cette fin d’été-automne dans la zone sud du Massif central, notamment l’Aveyron et les départements limitrophes. Début septembre on enregistre une recrudescence de cas et surtout on note des symptômes très marqués tels que fièvre, troubles respiratoires, salivations, œdème de la face, bleuissement de la langue… il y a également une plus forte probabilité d’avoir de la mortalité sur plusieurs animaux au sein d’une troupe. La FCO se transmet d’un animal à l’autre par l’intermédiaire de la piqûre d’un vecteur, en l’occurrence un moucheron du genre Culicoides. Elle n’affecte pas l’homme mais cause des pertes économiques qui peuvent être importantes en élevage. Les symptômes entraînent en effet une baisse de performances productives et reproductives des animaux atteints.

 

Un vaccin existe et il est très efficace

Pour la lutte contre la maladie, la vaccination est l’outil de choix car elle protège les animaux et évite la transmission. Les mesures de luttes subsidiaires sont moins efficaces et reposent :

1) sur la détection des animaux porteurs de virus (méthode PCR, par exemple), afin d’éviter de les mettre en présence d’animaux sains,

2) sur l’emploi d’insecticide sur les animaux afin de limiter temporairement les piqûres des Culicoides. À noter que la conduite en bâtiment s’accompagne généralement de moins de risque qu’au pâturage. Concernant la vaccination, celle-ci doit être réalisée et certifiée par un vétérinaire si l’on souhaite pouvoir en attester officiellement, notamment pour exporter.

Propos recueillis par Bérenger Morel

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