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Une première sur le terrain pour Christophe Noël du Payrat

En fonction depuis le 27 janvier dernier, Christophe Noël du Payrat, Préfet de l’Allier, était en déplacement au GAEC Guers situé à Chézy, afin de visiter une exploitation agricole typique du Bourbonnais, c’est-à-dire réunissant polycultures et élevage, le tout équipé de systèmes modernes.

Aurélien et Thomas Guers, éleveurs bovins Charolais et Aubrac, sont à la tête de l’exploitation familiale depuis 2022, après avoir repris la suite de leur père. Avec un cheptel de 220 vaches allaitantes et 200 hectares de polyculture (maïs et blé), les deux frères n’ont pas vraiment le temps de s’ennuyer. « Nous avons toujours des projets dans un coin de notre tête », s’amuse à dire Aurélien. En effet, afin de faire face aux différentes conditions climatiques (pluie ou sécheresse), ils ont décidé d’investir dans un système de drainage et d’irrigation adéquat.

C’est en présence de Christophe Jardoux, nouveau président de la Chambre d’agriculture de l’Allier, accompagné notamment de Tomas Dufrègne, président des Jeunes Agriculteurs de l'Allier, et de Gérald Bacconnier, président du Syndicat des Agriculteurs Irriguants du Val d'Allier Bourbonnais, que Christophe Noël du Payrat a effectué la visite de l’exploitation, avant d’échanger sur de nombreux sujets liés à l’agriculture.

Nous ne pouvons pas nous passer des aides

Christophe Jardoux a tout d’abord présenté au nouveau Préfet l’agriculture du département, qui compte entre autres plus de 4 500 exploitations, près de 500 000 bovins et 8 000 vaches laitières.

« L’agriculture est la première force économique de notre département qui bénéficie d’outils diversifiés nous facilitant la tâche. Notre territoire est par exemple encore doté d’abattoirs, ce qui constitue un véritable atout par rapport à d’autres départements », soulignait Christophe Jardoux, qui insistait également sur le fait qu’il fallait redonner envie aux jeunes dans le but de favoriser le renouvellement des générations.

Lors de cet échange, les dossiers sensibles comme les problèmes liés au Mercosur, aux contraintes environnementales, sociales et administratives ou encore la LOA et la loi Egalim ont été évoqués.

« Il faut sans arrêt se justifier de tout, ce n’est plus possible. Comment atteindre notre objectif qu’est la souveraineté alimentaire, si on nous enlève nos moyens de production ? Avant d’interdire, il faut proposer une solution. Toutes ces décisions nous conduisent à des situations ubuesques », regrettait le président de la Chambre d’agriculture.

Des propos auxquels Christophe Noël du Payrat a tenté de répondre avec les arguments qui sont les siens. « J’étais désireux de venir rapidement sur le terrain après ma prise de fonction, afin de découvrir l’agriculture du département. Si je suis présent aujourd’hui, c’est avant tout pour écouter et comprendre les enjeux liés à l’agriculture », soulignait le Préfet de l’Allier.

« Il faut trouver les bonnes façons de faire dans un environnement réglementaire. J’ai bien pris note des problématiques afin de les faire remonter au niveau national », affirmait Christophe Noël du Payrat, qui tenait à préciser qu’il y avait eu une prise de conscience de la part de l’État par rapport au monde agricole.

Nous sommes dans une politique de paradoxe

De son côté, Tomas Dufrègne, président des Jeunes Agriculteurs de l'Allier, évoquait la politique du paradoxe. « Le consommateur demande des produits de Label et de qualité, mais ce dernier va finalement au moins cher. On ne peut pas avoir une gestion raisonnée si nous n’avons pas de fil conducteur. Au final, il n’y a aucune logique entre les paroles et les actes. »

En fervent défenseur de l’agriculture bourbonnaise, le mot de la fin était pour Christophe Jardoux : « Soyons pragmatiques tout en ayant du bon sens et une vision à plus long terme. »

LIRE AUSSI Bureau de la Chambre d'agriculture de l'Allier 2025-2031 | Agriculture Massif central | PAMAC

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