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Lait
Une mine d’informations pour mieux piloter son troupeau

La spectrométrie IR des échantillons individuels analyse la composition fine du lait en acides gras. Des données précieuses
pouvant être valorisées par votre conseiller d’élevage.

Les avancées récentes des analyses de composition fine du lait issues des analyseurs infrarouge relancent l’intérêt du flacon  uni-vache.
Les avancées récentes des analyses de composition fine du lait issues des analyseurs infrarouge relancent l’intérêt du flacon uni-vache.
© © S.Lathuille

Aujourd’hui, les éleveurs ne s'étonnent plus de la richesse des informations pouvant être soutirées des flacons issus de chaque vache de chaque troupeau. Ces informations ont servi la génétique en premier lieu (mesure de performances), puis le sanitaire (cellules, contaminants) et enfin le conseil en élevage à travers le calcul de ration. C’est pour ce dernier que la coopérative Éleveurs des Savoie (EDS) a commencé à valoriser les données d’urée et d’acétonémie qui servent à piloter les rations en suivant l’évolution des performances des troupeaux. Enfin, avec l’informatique, c’est surtout la valorisation des données par lot qui a été déterminante (pensons au TP des 0/100 jours par exemple qui est comparé à la valeur troupeau, au groupe, à l’année…). Pour la génétique, les index ne sont pas non plus la seule raison du flacon : les tests de gestation de ces dernières années montrent que la recherche continue à vouloir valoriser les données issues des flacons individuels. Si d’autres services comme le génotypage sont parfois venus bousculer les certitudes sur l’avenir du flacon uni-vache, c’est sans compter avec les avancées récentes des analyses de composition fine du lait issues des analyseurs infrarouge (IR). Un exemple pour illustrer ces propos : le projet « Lait’age ».

Projet Lait’Age
Ce projet porte bien son nom : il se base sur la spectrométrie IR des échantillons de lait individuels pour en prédire la composition en acides gras, les trente principaux sur les 400 connus. À partir de cette composition, il est possible de calculer de nouveaux indicateurs intéressants : la qualité nutritionnelle du lait (et donc du fromage qui en serait issu) ; les rejets de méthane par la vache (effet de serre) ; certains éléments permettant de valider, ou non, la ration et sa digestion par la vache.
Analyser du lait pour en définir la composition en acides gras peut sembler naturel, mais ces analyses, quand elles étaient faites par voie traditionnelle, étaient très coûteuses. L’infrarouge, c’est une lecture physique directe qui est déjà réalisée pour chaque échantillon au LIDAL, avec le spectromètre « Foss » pour définir les TP et TB en routine.
La nouveauté réside dans la puissance de calcul d’interprétation du spectre d’absorption de ce même rayonnement IR, lors de cette analyse, pour les nouveaux critères. Cela implique un travail important de calibrage des machines, de définition des équations ou de leurs propriétés.
Les flacons de lait n’ont pas fini de nous étonner !
Sachant que certains acides gras du lait sont directement issus des aliments de la vache, d’autres de la synthèse microbienne du rumen, d’autres encore de la fabrication mammaire à partir de briques simples issues de la digestion, et d’autres enfin issus de la perte graisseuse de l’animal, il devient possible de dire si la vache : mange assez en quantité, digère ce qu’elle mange ou fond par manque énergétique.
Tout le travail du conseiller reste alors de voir si cela concorde avec le film alimentaire de la ferme, de voir quelles sont les catégories de vaches les plus à risque de déficit énergétique, pour définir avec l’éleveur un axe de travail cohérent, pratique, économique. Un travail toujours plus complexe… de conseiller.
 

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