Fruits rouges
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1100, c'est le tonnage de fraises, framboises, groseilles, myrtilles et autres fruits rouges commercialisés en 2024 via le GIE des producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay. Ils étaient réunis en AG, le 24 avril à Ceyssac.
1100, c'est le tonnage de fraises, framboises, groseilles, myrtilles et autres fruits rouges commercialisés en 2024 via le GIE des producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay. Ils étaient réunis en AG, le 24 avril à Ceyssac.

2024, avec le problème des drosophiles et du gel, restera une année assez moyenne pour la production de fruits rouges au niveau du GIE des Producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay, qui tenait son assemblée générale ce jeudi 24 avril à Ceyssac sur l'exploitation de Virginie Waucquier qui ouvrait ses portes à la visite à cette occasion. Le président Éric Pauchon faisait remarquer que "cela faisait bien longtemps que le GIE n'avait pas tenu son AG sur une exploitation".
"L'intégration et l'adhésion de nouveaux producteurs demeurent une priorité" : Éric Pauchon
Le président du GIE a, cette année à nouveau, insisté sur la nécessité de recruter de nouveaux producteurs pour maintenir cette filière, c'est pour lui "une priorité". Depuis janvier 2025, un nouveau producteur de myrtilles ardéchois a rejoint le GIE ; 3 autres "projets prometteurs" devraient se concrétiser en 2026 (2 en Ardèche et 1 sur Yssingeaux). "D'autres candidats souhaitent s'installer dans la production de petits fruits, mais ils sont en quête de surfaces agricoles disponibles" lance Éric Pauchon. Voilà pourquoi, le GIE envisage un rapprochement avec la Safer pour répondre à ces demandes.
1100 tonnes de fruits commercialisées
Pour résumer l'année de production 2024, on peut déjà signaler une "entrée en production tardive" en raison des conditions climatiques. "Les toutes premières fraises ont été commercialisées les derniers jours de mai soit avec 10 jours de retard sur une année normale" a-t-on noté dans le rapport d'activités. Au total, la production, tous fruits confondus, est restée stable avec un volume avoisinant les 1100 tonnes (1150 t en 2023).
Production de fraises en baisse
634 tonnes de fraises (dont 600 issues de jardins suspendus) ont été commercialisées ; un tonnage inférieur aux 5 dernières années. Cette baisse s'explique par un printemps tardif, du gel d'avril, du mauvais temps en été et la présence de la Drosophila suzukii. "Cette dernière a engendré des pertes de production mais aussi des difficultés de cueillette". Les prix de vente ont été "corrects" pour la fraise ; les fraises bio se sont néanmoins vendues à un prix supérieur à 2023.
197 tonnes de framboises
Concernant la framboise, les rendements ont été assez hétérogènes, moyens voire plutôt faibles en fonction des secteurs. Les plantations ont souffert d'excès d'eau. Seulement 197 tonnes de framboises ont été commercialisées, contre 230 tonnes en 2023 ; "les prix de vente corrects ont cependant "sauvé" la saison".
73 tonnes de mûres en 2024 (46 en 2023)
En groseilles rouges, les rendements ont augmenté pour donner 132 tonnes en 2024 (111 t en 2023) et les prix ont "permis une rémunération convenable aux producteurs". Par contre, la production de mûres a été très supérieure à 2023 (73 t contre 46 t) mais avec des prix inférieurs à 2023. Quant aux cassis, myrtilles, groseilles maquereaux et autres petits fruits, "les quantités restent modestes mais sont en développement".
En résumé, "la production de fruits rouges pour le GIE a été presque correcte malgré des soucis en cours de saison". La principale inquiétude pour les producteurs, c'est la Drosophila suzukii, "le cancer des fruits rouges" dixit Eric Pauchon.
La Balade Gourmande est reconduite en 2025, sur le secteur de Pouzols près de St Jeures, samedi 28 juin
Le rapport d'activité a aussi abordé la partie promotion et communication, un volet très important pour le GIE qui fait un gros travail notamment sur les réseaux sociaux. Cette année, le GIE a organisé pour la première fois, la Balade Gourmande en juin 2024 sur le secteur autour de Pouzols à St Jeures ; un rendez-vous qui a plu, avec environ 300 visites. Il est donc reconduit et aura lieu sur le même secteur le 28 juin 2025.
Éric Pauchon, président du GIE :
«Le printemps 2025 a révélé une nouvelle difficulté pour notre filière : la disponibilité et la qualité des plants de fraises, framboises et mûres. Notre dépendance vis-à-vis des pépiniéristes français et européens pourrait devenir problématique à moyen et long terme. Il est essentiel de commencer à travailler sur l'élevage de plants pour nos propres besoins.
Plusieurs essais d'élevage seront réalisés chez des producteurs en 2025 pour nous lancer dans cette aventure. Nous devons également envisager la création d'une structure dédiée à la production de plants à plus grande échelle. Bien que ce chantier soit colossal, je suis convaincu que nous disposons de l'expertise technique, des contacts et des partenaires (comme Invenio) nécessaires pour mener à bien ce projet. C'est un enjeu stratégique sur les plans sécuritaire, économique et social, avec pour objectif à moyen terme de produire au moins 30% de nos plants.»