Reconstruction
La Région promet 2,8 millions pour le lycée et une maîtrise d’ouvrage déléguée
Après l’incendie d’un bâtiment du lycée Pompidou à Aurillac, la Région Aura engage un plan de relance à hauteur de 2,8 millions d’euros et confie la maîtrise d’ouvrage à l’établissement.
Après l’incendie d’un bâtiment du lycée Pompidou à Aurillac, la Région Aura engage un plan de relance à hauteur de 2,8 millions d’euros et confie la maîtrise d’ouvrage à l’établissement.
L'incendie, un mois plus tôt
Dans la nuit du 22 au 23 juin, le bâtiment des allaitantes, qui sert aussi de stockage au lycée agricole Pompidou d’Aurillac prenait feu. Face aux dégâts causés par l’incendie (un bâtiment entièrement détruit, sans qu’on ait à déplorer ni blessé, ni perte d’animaux), Bruno Faure, président du conseil d’administration du lycée, insiste sur le professionnalisme de la cheffe d’exploitation, Claire Beaudrey, et du directeur, qui ont rapidement donné l’alerte, évitant la propagation aux autres bâtiments.
Il salue également la réactivité des services de la Région, soulignant l’importance de penser dès maintenant à la reconstruction. À cet égard, le président de la Région Aura - propriétaire du site - s’est rendu sur place, jeudi 17 juillet, pour annoncer les modalités du plan de cette reconstruction. Climat de confiance Les pertes de fourrage et de matériel, incluant un engin débroussailleur neuf, sont estimées à 120000€ et seront partiellement couvertes par l’assurance Groupama.
Reconstruire plus moderne
La Région, en tant que son propre assureur pour le bâtiment, s’engage à investir 2,8 millions d’euros dans une reconstruction qui intégrera les grandes lignes d’un projet de modernisation du pôle allaitant déjà envisagé. C’est la première grande nouvelle annoncée par le président Pannekoucke, qui souligne l’importance de cet investissement “pour l’avenir de l’établissement et de l’agriculture locale”.
Ensuite, signe de la confiance accordée à l’établissement, la Région a décidé de déléguer la maîtrise d’ouvrage au lycée Pompidou. “Un moyen de gagner à la fois du temps et un peu d’argent”, a expliqué le président, justifiant ce choix par les relations de confiance établies de longue date. “On a su constater que, sur ce site, les choses fonctionnent. C’est, compte tenu de ce climat de confiance, et compte tenu aussi de la place de l’agriculture dans ce département, que j’ai arbitré ce choix-là.”
Circonstances exceptionnelles
Il a insisté sur la nécessité d’une approche agile et adaptée aux circonstances exceptionnelles. “On n’est pas dans des choses ordinaires, il n’y a pas de référentiel. Et donc il faut s’adapter, avec les conditions du moment, pour pouvoir apporter la réponse de la manière la plus rapide.” Toutefois, l’urgence immédiate est ailleurs : du fourrage et un abri pour le troupeau, cet hiver. Éric Cazassus, chef d’établissement, a tenu à exprimer ses vifs remerciements pour le large soutien massif reçu après le sinistre.
Ce que je retiendrai surtout, c’est ce monde agricole qui conserve quelque chose d’extraordinaire : la solidarité.” Éric Cazassus, chef d'établissement.
Il a salué la mobilisation de 70 éleveurs et lycées agricoles du département et au-delà, soulignant notamment le don de 100 tonnes de fourrage par le lycée agricole de Saint-Flour, soit la moitié des besoins immédiats de l’établissement. Au total, 4 000 tonnes de fourrage ont été proposées. Le lycée a privilégié des dons de proximité, assez conséquents, pour limiter les coûts de transport.
Livraison Toussaint 2027
L’hébergement des 45 vaches salers et leur suite pendant l’hiver est l’autre priorité absolue. Des pistes sont envisagées pour la pension du troupeau. “Ça va forcément perturber un peu les apprentissages, mais il y aura ensuite un outil encore plus performant !” En attendant, il va falloir être patient : la reconstruction du bâtiment devrait prendre entre 18 et 24 mois. La première phase du projet consistera en des études, notamment de sol, en raison de la présence d’amiante dans l’ancienne couverture. Une consultation d’entreprises sera ensuite lancée afin de “construire l’avenir”. Fabrice Pannekoucke a souligné que la reconstruction permettra de se doter d’un outil “plus performant”, adapté aux enjeux de l’agriculture de demain, “pour cet établissement qui fait le choix de l’innovation, quitte à bousculer les codes.”
L’objectif affiché est de disposer du nouveau bâtiment “à la rentrée dans deux ans, au plus tard à la Toussaint 2027”.
