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Valomilk
Comment un capteur sert à gérer le stress thermique ?

Cantal conseil élevage teste un capteur d’ambiance en bâtiment pour quantifier le stress thermique et les pertes liées

vaches dans une stabulation équipée d'un capteur
Placé au-dessus d’une aire de couchage des animaux, le boîtier réalise toutes les dix minutes une batterie de mesures.
© Patricia Olivieri

Premières alertes en juillet

Cantal conseil élevage (CCE) ne pensait pas pouvoir le tester aussi tôt dans la  saison : installé le 1er juillet dans la stabulation d’un producteur de lait adhérent de Châtaigneraie, en traite robotisée avec des animaux à l’intérieur du  bâtiment, le capteur d’ambiance Valomilk (société Inseo) a immédiatement sonné l’alerte d’un stress thermique notable. 

Dès les premiers jours de cette période de canicule, la température a grimpé à 34°C dans le bâtiment et l’indicateur de stress thermique - le THI - a atteint le seuil des 80. Placé au-dessus d’une aire de couchage des animaux, ce boîtier réalise toutes les dix minutes une batterie de mesures : température et humidité (à partir desquelles est calculé le THI), taux de CO2, bruit, luminosité et détection de présence pour mieux comprendre le comportement du troupeau.  

Lire aussi : Quand le bien-être animal se traduit en résultats technico-économiques. 

“À partir de ces données, le logiciel associé estime la perte de lait liée à ce stress thermique”, explique Margaux Mollon, responsable encadrement de CCE. Dans le cas présent, elle aurait atteint les  5-6 kilos par animal, le double du déficit effectivement enregistré au tank (200 litres pour 70 vaches). 

Adapter la ration

Pour la jeune femme, cet écart peut notamment s’expliquer par les mesures préventives mises en place par l’éleveur pour limiter l’impact de la canicule, notamment en adaptant la ration. D’autant que cette diminution de 5 kg est en phase avec les moyennes rapportées par la littérature. 

Partout chez nos adhérents, on a constaté une perte de lait et une chute des taux, notamment du TB (taux butyreux), du fait d’une baisse d’ingestion."  Margaux Mollon, Cantal conseil élevage.

Le capteur, raccordé à un système d’alertes et notifications, devrait prochainement migrer chez un autre adhérent du Contrôle laitier, dont le bâtiment est équipé de ventilateurs pour étudier la  pertinence et l’effet concret de ces structures lors de vagues de chaleur.  

Le capteur d’ambiance acquis par Cantal conseil élevage est l’un des 15 appareils déployés dans la région Optilait (Grand Sud-Ouest), d’autres maillant les bassins laitiers de l’Hexagone. Les données ainsi récoltées permettent de disposer d’un suivi en continu de l’ambiance, avec une comparaison possible entre sites équipés, et d’une base de données dense à rapprocher des paramètres des installations de traite pour vérifier la fiabilité de la prédiction de perte laitière. 

Une aide au conseil 

À terme, si la phase de test est concluante, l’outil pourra être intégré dans une offre de  prestation destinée à améliorer le bien-être des animaux et limiter l’effet des fortes chaleurs sur leurs performances. 

Valomilk pourrait ainsi venir compléter l’œil aiguisé des caméras Timelaps utilisées par les conseillers de Cantal conseil élevage. Ces dernières servent à observer 24 h/24 le comportement des vaches laitières quand le mercure monte dans le thermomètre et à préconiser des mesures adéquates d’atténuation du stress thermique. 

“On a fait beaucoup d’expertises de ce type la semaine dernière”, précise la responsable. Un autre type d’expertise, au printemps, peut être sollicité, cette fois en prévention.  À noter enfin, le capteur développé par la société Inseo devrait  s’enrichir d’un capteur d’ammoniac et de méthane, des mesures intéressantes notamment en nurseries. 

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