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Artisanat
Apiflor, la douceur du Cantal qui croque les marchés

Une ligne de fabrication ultramoderne, une diversification réussie et un ancrage local revendiqué : la biscuiterie familiale Apiflor, à Madic dans le Nord Cantal, trace sa voie entre innovation et tradition. 

Nouvelle chaîne de production de biscuits avec le chef d'entreprise au premier plan
La toute nouvelle chaîne de production permet de gagner en compétitivité, en confort de travail, mais aussi en qualité de produits finis. 
© Mademoiselle Image

À Madic, une entreprise familiale en pleine croissance

À Madic, dans le nord du Cantal, la biscuiterie Apiflor avance à pas sûrs. Un savant mélange de douceur artisanale et d’efficacité industrielle.
Aux commandes depuis 2016, Douglas Estager, 37 ans. Entré dans l’entreprise quatre ans plus tôt, il a repris le flambeau de son père Daniel, ancien apiculteur passé au biscuit à la fin des années 1980, épaulé par son épouse Brigitte.
L’histoire familiale continue donc, et Apiflor emploie désormais une dizaine de salariés.

Le chiffre d’affaires devrait croître de 25 à 30 % cette année.”
Douglas Estager, dirigeant d’Apiflor

Depuis la reprise, la trajectoire suit une courbe ascendante, fruit d’une amélioration continue :

  • extensions en 2016, 2020, 2023 et 2025,
  • élargissement des gammes,
  • nouveaux marchés conquis,
  • certifications obtenues pour produire en marque de distributeur (MDD),
  • et arrivée de recettes qui font mouche, notamment les biscuits fourrés à la framboise, à la pâte à tartiner ou à la myrtille, une saveur très appréciée localement.

Un investissement de 1,5 million d’euros, consenti il y a deux ans et demi dans une ligne de production ultramoderne, permet aujourd’hui à l’entreprise de maîtriser chaque étape du processus.
Longue de près de 70 mètres, cette unité aligne 16 mètres linéaires de four, 25 mètres de table de refroidissement, avant la pesée, la mise en sachet, les contrôles, le carton final, puis le stockage et l’expédition.
Résultat : 1 à 1,2 tonne de biscuits sortent chaque jour de l’atelier de Madic.

Efficience et maîtrise des coûts

Cette modernisation a permis à Apiflor d’améliorer la qualité de cuisson, de réduire la pénibilité au travail et de faire évoluer les salariés vers des postes de “pilotes de machine” plutôt que de simples manutentionnaires.

Plus d’efficience dans la productivité permet de contenir nos prix malgré l’inflation.”
Douglas Estager

Résultat concret : depuis 2022, les tarifs maison n’ont augmenté que de 2 %, quand le reste du secteur navigue autour de 15 %. Une performance remarquable dans un contexte de forte tension sur les coûts.

Douglas Estager les bras chargés de biscuits, devant la panneau de la biscuiterie Apiflor

Diversification et complémentarité : une stratégie en duo

Le virage n’est pas seulement matériel, il est aussi stratégique. Avec son associé Maxime Dujardin, Douglas Estager a repris Moulin d’Arche, une société puydomoise spécialisée dans l’importation de fruits secs et de graines issues de l’agriculture biologique, ainsi que dans la création de mélanges en vrac (apéritif ou muesli).
L’activité, rapatriée à Madic, permet de créer un pôle unique où se croisent biscuits et autres produits secs.

“Apiflor sous-traite certains de ces produits non marketés”, précise le dirigeant.
La distribution s’effectue principalement via des réseaux tels que Biocoop, ouvrant la voie à une production bio destinée aux grands distributeurs.
Une orientation stratégique qui distingue Apiflor des autres biscuitiers du nord-Cantal (Trizac, Lanobre…).

Un petit acteur sur de grands marchés

Discrète mais déterminée, Apiflor se définit comme un “acteur minuscule qui a accès aux marchés nationaux”.
Environ 1 million de sachets sortent chaque année des ateliers cantaliens :

  • la moitié sous marque Apiflor, distribuée dans le Cantal, le Puy-de-Dôme et la basse-Corrèze (croquants d’Auvergne, biscuits salés au bleu ou au cantal, nouveautés fourrées…) ;
  • l’autre moitié sous marques de distributeur ou intégrée à des coffrets de fin d’année.

L’avenir se prépare à Madic

Installée sur environ 2 000 m² d’ateliers, de bureaux et de stockage, la biscuiterie prépare déjà son prochain chapitre.
“Quelque chose où l’on n’est pas attendus”, glisse le patron, amusé.
Et de plaisanter : “On ne va pas se lancer dans l’aérospatial !”

Le projet, encore confidentiel, pourrait nécessiter davantage de foncier. Mais une certitude demeure : ce sera toujours ici, à “La Barrade” de Madic.
L’attachement au territoire, Douglas Estager y tient profondément :
“C’est ici qu’est née l’entreprise… et moi aussi !”

PRODUITS 
Impossible de parler d’Apiflor sans évoquer ses incontournables croquants d’Auvergne, nature ou déclinés aux noisettes, aux noix ou au miel, clin d’œil assumé aux origines apicoles de la maison. À leurs côtés, les carrés du Cantal et la gamme Bee pour l’épicerie fine misent sur des recettes créatives : biscuits caramel et pomme façon tatin, sablés des sommets au cantal fermier ou à la tome de brebis, assortiments salés pour l’apéritif au bleu, au cantal ou tome fraîche et oignons. Derniers arrivés, les biscuits fourrés framboise, myrtille ou pâte à tartiner. Des boîtes décorées séduiront les amateurs de cadeaux gourmands. 

 

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