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Prix du lait : Le manque de transparence pointé par plusieurs acteurs

La Fondation pour la nature et l’homme, des associations de consommateurs, la FNPL, l’Observatoire des prix et des marges… pointent le problème du manque de transparence dans la filière laitière.

Pour éviter les marges excessives en aval des filières alimentaires, quatre associations de consommateurs, mais aussi la Fondation pour la nature et l'homme, demandent la ...
Pour éviter les marges excessives en aval des filières alimentaires, quatre associations de consommateurs, mais aussi la Fondation pour la nature et l'homme, demandent la transparence totale dans la formation de celles-ci.
© aamir - stock.adobe.com

Ces derniers jours, les sujets de la transparence dans le partage de la valeur et du retour aux producteurs reviennent en force. Quelques jours après le rapport et les recommandations de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) pour la filière laitière, quatre associations de défense des consommateurs sont montées au créneau. Elles réclament la transparence totale sur les marges des acteurs de l’aval de l’agroalimentaire : industries alimentaires et distribution. Dans leur ligne de mire : les marges abusives de grosses entreprises de l’agroalimentaire et de la grande distribution.

« Un soutien aux demandes de transparence des producteurs »

La FNPL apprécie que le rapport de la FNH remette le sujet de l’iniquité du partage de la valeur et du revenu des éleveurs laitiers, sur la table. « Au-delà des chiffres présentés, ce rapport rappelle ce que l’on sait déjà sur le problème de la répartition de la valeur, a réagi à chaud Ghislain de Viron, de la FNPL. Et sur l’insuffisance des revenus des éleveurs, même si ces deux dernières années sont meilleures. »

La FNPL pointe aussi un gros problème de transparence. « Même si les coûts de production intègrent des formules de prix du lait, même si Egalim dit que la MPA (matière première agricole) est non négociable, nous ne savons pas si la part qui doit revenir aux éleveurs leur revient bien en intégralité. Les grandes entreprises ont pris l’option du tiers de confiance pour certifier ce retour aux producteurs. Les PME ont choisi les autres options, qui garantissent mieux la transparence, preuve que c’est possible. »

Un sujet déjà ancien

Le sujet de la transparence dans la filière laitière n’est pas nouveau. Les travaux de l’Observatoire de la formation des prix et des marges se sont souvent heurtés au manque de données au niveau du maillon industriel. Son ancien président, Philippe Chalmin, manquait rarement l’occasion, à la remise de son rapport annuel au parlement, de lancer une charge contre les transformateurs laitiers face à leur manque de transparence. En 2017, il avait dû saisir les tribunaux de commerce de Laval et Rennes, pour que lui soient communiqués les comptes de plusieurs sociétés du groupe Lactalis.

Les débats actuels sur l’indicateur beurre-poudre au sein de l’interprofession laitière en sont une parfaite illustration. « Nous attendons toujours des réponses claires sur le calcul précis du coût de transformation français, et sur l’écart important que nous constatons avec l’indice allemand du beurre poudre, s’agace Ghislain de Viron. Comment se fait-il que l’on soit passé d’un écart de 20 €/t avant le changement de méthode, à plus de 60 €/t ! On nous répond que certains coûts ne sont pas pris en compte dans la méthode allemande : ce n’est pas suffisant comme argument ! »

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