Aller au contenu principal

Désherbage betterave : « J’obtiens un résultat très satisfaisant avec la technologie Conviso smart mais des précautions sont à prendre »

Vincent Gobillard est agriculteur à Courtisols, dans la Marne. Confronté à des difficultés de désherbage dans ses parcelles de betteraves, il a opté cette année pour la technologie Conviso smart. Il témoigne.

Vincent Gobillard est agriculteur à Courtisols, dans la Marne.
Vincent Gobillard, agriculteur à Courtisols (Marne), "J’ai réalisé deux passages avec l’herbicide Conviso one associé à d'autres produits sur une variété tolérantes au lieu de cinq à six passages en technique conventionnelle."
© V. Gobillard

« Habituellement, je désherbe mes parcelles de betteraves en cinq à six passages d’herbicides (antigraminées compris), avec une efficacité parfois relative (en cas de fort salissement) associée à une perte de rendement. Cette année, pour ne pas prendre de risque, j’ai semé la variété tolérante Smart mirea de KWS sur une parcelle de 24 hectares, infestée d’une flore dense et complète (chénopodes, ombellifères, chardons, etc.). J’ai réalisé deux passages avec l’herbicide Conviso one à la dose de 0,5 l/ha et de 1 l/ha d’huile que j’ai associé, au premier passage, à 1 l/ha de phenmédiphame, et à 0,3 l/ha d’éthofumésate au second passage. Le résultat est très satisfaisant et les IFT réduits.

Cependant, il faut s’approprier cette nouvelle technique pour intervenir au stade 2 feuilles des chénopodes. Quelques précautions particulières sont à prendre notamment si les betteraves Conviso smart sont semées et/ou désherbées avant les betteraves dites conventionnelles. Il convient de veiller à vidanger complètement le semoir et de nettoyer correctement le pulvérisateur.

Cette nouvelle technologie représente un coût : 386 euros la dose de semences Conviso smart, par rapport à 290 euros pour une semence traditionnelle. C’est pourquoi nous avons besoin d’être accompagnés pour l’utiliser là où c’est réellement justifié. Dans les autres situations, nous disposons encore suffisamment d’herbicides efficaces pour continuer avec nos programmes habituels de type BTGV. Cette technologie doit être suivie de près car elle fera partie des solutions de demain pour faire face au manque de molécules homologuées. »

EARL Courti Agri : 423 hectares dont 200 de céréales, 90 de betteraves, 40 de pommes de terre fécule, 45 de luzerne et 50 de colza.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures