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Un porte-outil pour quad, pour en faire plus dans les vignes

À la demande d’un vigneron, l’entreprise Brard et Sarran a confectionné un porte-outil pour quad, qui multiplie les possibilités d’attelage.

Dépourvu d’hydraulique et de prise de force, le quad atteint rapidement ses limites. C’est notamment vrai en ce qui concerne la pulvérisation, qui est rarement optimale sur les modèles autonomes du marché. L’entreprise spécialiste du quad, Brard et Sarran, montre que ce n’est pas une fatalité, avec son porte-outil adapté à la viticulture. Ce matériel sur mesure émane de la demande d’un vigneron varois, Albéric Philipon, du Château Carpe Diem. « Notre SSV est très utile pour limiter le tassement des sols ou pour entrer dans des parcelles détrempées, estime-t-il. Mais je souhaitais avoir la même qualité de pulvérisation qu’avec un tracteur. »

Brard et Sarran s’est retrouvée avec le cahier des charges suivant : concevoir un système tout-terrain, de largeur et longueur adéquates, capable d’animer un pulvérisateur tangentiel Weber de 400 litres. Et pouvant accueillir des outils avec un raccordement hydraulique et/ou prise de force, derrière un engin de type quad ou SSV, afin de multiplier les possibilités d’attelage. « Nous construisons déjà des chariots adaptés aux grandes cultures, nous sommes partis de cette base mais en plus étroit », relate Matthieu Sarran, le dirigeant. Le châssis, réduit à 1,5 mètre de large est monté sur un boggie, pour répartir le poids sur quatre roues, tout en facilitant le franchissement. Des pneus basse pression complètent l’ensemble. Matthieu Sarran a ensuite positionné la centrale hydraulique, qui délivre 40 l/min à 160 bars et provient de chez Briggs & Stratton. « Puis nous nous sommes basés sur les données du pulvérisateur pour déterminer la pompe et la puissance du moteur », poursuit Matthieu Sarran. À partir des courbes couple/puissance des moteurs, les hydrauliciens sont arrivés à la conclusion qu’un moteur de 23 chevaux suffirait.

Épandre l’engrais sereinement en automne malgré l’humidité

Le montant total du porte-outil, tout compris, s’élève à 5 800 € HT. « Il nous a beaucoup servi dès son arrivée en avril 2021 », assure Albéric Philipon. Le vigneron y attelle également un pulvérisateur pour les préparations biodynamiques ainsi qu’un épandeur à engrais, ce qui lui permet de faire ses amendements en automne sans craindre de tasser les sols. Il y fixe même une fendeuse de bûches, quand l’occasion se présente. « Nos outils sont équipés de fourreaux pour les installer au chariot élévateur, détaille le vigneron. On les attache au châssis du porte-outil avec des brides et des boulons. C’est le moins encombrant et le plus sûr qu’on ait trouvé. » Enthousiaste, il indique être pleinement satisfait du chariot et persuadé que ce type de solution a de l’avenir. « Nous n’avons pas de gamme spécifique pour la vigne car c’est une filière que nous connaissons peu, mais il y a beaucoup de choses faisables », abonde Matthieu Sarran. Il est d’ailleurs en train de réaliser un porte-outil identique pour un vigneron de la Loire, séduit par l’idée, mais avec des voies de 1,30 mètre.

Un arceau de sécurité ad hoc

 

 
L’entreprise espagnole Air-Rops a conçu une solution antiretournement pour les quads. Il s'agit d'une sorte d’arceau triangulaire métallique, baptisé Ar-Quad, que l’on fixe à l’arrière de l’engin et qui maintient le quad couché sur le côté en cas d’accident. La particularité de cette protection réside dans le fait qu’elle se déplie lorsque le basculement est inévitable, à l’instar d’un airbag. Un capteur gyroscopique et un calculateur évaluent la pente et le dévers en continu, et déclenchent une alerte visuelle et sonore dès que la situation devient dangereuse. Ar-Quad est distribué en France par Brard et Sarran, au tarif de 1 500 € HT. Universel, il s’adapte à tous les quads, excepté quelques modèles anciens ou de petite cylindrée.

 

 

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