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Se grouper avec des producteurs locaux pour communiquer

Producteur de vin et d’armagnac dans les Landes, le domaine Laballe s’est uni à des producteurs locaux pour constituer un collectif très dynamique en communication.

À la tête du domaine Laballe, Julie et Cyril Laudet veulent attacher leurs vins et armagnacs à un art de vivre landais reflétant les valeurs tendance d’authenticité, de goût de la fête et du bien manger. C'est l'objectif qu’ils poursuivent à travers l’association Chez les Landais qu’ils ont contribué à constituer en 2016. Ce collectif fédère quatre producteurs landais issus d’univers agricoles différents (vins et armagnac, légumes, canards, porcs fermiers) et un chef tout aussi landais. Leur union s’est scellée autour d’un projet audacieux : monter un stand pour défendre les couleurs des Landes au Salon de l’agriculture de Paris. Lancée en 2017, leur opération sera reconduite pour la quatrième fois en 2020. Elle mobilise aujourd’hui encore l’essentiel de leur énergie commune. Au début, Cyril Laudet n’était pas vraiment convaincu : " je me disais que le Salon de l’agriculture ce n’était pas ma clientèle". Mais il s’est laissé convaincre par l’instigateur du projet, Patrick Larrère à la tête des fermes Larrère & fils. " Cela fait vraiment parler de nous. ça nous apporte une forte image de dynamisme", se félicite Cyril Laudet. En quatre ans, Chez les Landais a constitué une communauté de plus de 13 000 adeptes sur les réseaux sociaux. Au départ un peu anarchiques, les publications sur Facebook et Instagram sont désormais gérées par une personne qui y consacre quelques heures par semaine afin que le réseau social continue de vivre en dehors de la période du salon. « Les gens sont très actifs, ils aiment les valeurs qui sont défendues par Chez les Landais », observe Julie Laudet.

Un restaurant éphémère pour mettre en valeur les produits

Si le stand accueille des dégustations et démonstrations de chefs, le restaurant de producteurs est le cœur du projet. La complémentarité entre les produits des quatre membres y joue à fond, orchestrée par le chef Florent Carle. C’est aussi la source de revenus commerciaux qui complète l’apport de sponsors. De plus en plus rodé, le collectif a presque équilibré son budget de plus de 130 000 euros en 2018. Pour 2020, ils envisagent de faire évoluer l’offre vers une formule de tapas pour augmenter le chiffre d’affaires. Mais ils ont constaté que si les visiteurs affluaient pour l’ambiance, les produits et les recettes, le lien avec les producteurs qui étaient derrière ne se faisait pas forcément. « Il faut travailler sur l’individualisation », admet Julie Laudet.

Au-delà du grand public, Chez les Landais s’avère aussi jouer un rôle institutionnel. La semaine, des personnalités politiques, économiques et administratives se rencontrent « ce qui permet de faire avancer des sujets ». L’effet réseau joue aussi en interne. Les membres de l’association sont devenus amis. Ils échangent sur les problèmes qu’ils rencontrent dans la gestion de leurs entreprises ou sur des contacts commerciaux. "C’est vraiment un échange de bons procédés. Il n’y a pas de comptes à rendre", apprécie Cyril Laudet.

Un statut d’association

L’association réunit autour des fermes Larrère & fils, producteurs de légumes bio, le domaine Laballe, la famille Larrieu de la ferme de Brougnon, éleveurs de canards à Caupenne, Gilles Pecastaing, éleveur de "porc Prince noir de Biscay" à Pissos et Florent Carle, chef cuisinier et traiteur à Parentis-en-Born. Ils ont choisi un statut d’association loi 1901 qu’ils ont jugé plus adapté à leur projet de promouvoir "l’agri" et "la culture" landaises. Quelle est la recette du bon fonctionnement ? « La base, c’est l’envie de communiquer des valeurs auxquelles nous croyons tous, beaucoup d’énergie pour monter les projets et aller chercher des financements. Les outils comme WhatsApp facilitent les échanges. Nous sommes tous très occupés par le développement de nos entreprises, il faut donc de la rigueur pour coordonner les projets et ne pas s’éparpiller, déléguer avec clarté pour éviter les doublons ou les oublis. Et savoir mettre de l’eau dans son vin de temps en temps comme dans toute organisation collective", résume Julie Laudet.

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