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Languedoc Roussillon
Réduire les coûts liés à la taille

Dans le contexte économique difficile actuel, nombre de viticulteurs cherchent à réaliser des économies sur les coûts de production. La taille, qui pèse lourd dans la balance, est un levier sur lequel il est possible de jouer, notamment par l’adoption de nouveaux systèmes plus économiques, que sont la taille mécanique ou la taille minimale.

L’adoption de la taille rase mécanisée (à droite) ou de la taille minimale (à gauche) nécessite le respect de certaines conditions comme par exemple la rigidité du palissage ou d’autres paramètres comme la formation du cordon.
L’adoption de la taille rase mécanisée (à droite) ou de la taille minimale (à gauche) nécessite le respect de certaines conditions comme par exemple la rigidité du palissage ou d’autres paramètres comme la formation du cordon.
© Les Chambres d'agriculture du Languedoc Roussillon

L'opération de taille est un poste de dépense important dans le coût de production du raisin. Pour réaliser des économies, deux systèmes de taille, qui font l'objet de nombreux essais, gagnent l'intérêt des professionnels : la taille rase mécanique (souvent désignée par « taille rase de précision » qui est un nom déposé par la société Pellenc) et la taille minimale (aussi appelée non taille puisque la vigne n'est plus taillée du tout). « Ces deux systèmes permettent de réduire les coûts liés à la taille mais ne sont pas autorisés pour les vins d'appellation d'origine protégée. Seuls les vins avec indication géographique protégée ou ceux sans indication géographique peuvent avoir recours à ces deux systèmes de taille », explique Nathalie Goma-Fortin, conseillère viticole de la chambre d'agriculture (CA) de l'Hérault. Selon des essais comparatifs conduits par les chambres d'agriculture en Languedoc-Roussillon et en Provence Alpes Côtes d'Azur, le recours à la taille rase mécanique permettrait de diminuer les coûts d'environ 30% par rapport à la taille manuelle. De plus, elle entraîne un gain de temps allant de 20 heures à 30 heures par hectare et par an selon le niveau de reprise manuelle nécessaire après le passage de la tailleuse. Ce gain de temps peut donc être reporté sur une autre activité et ainsi générer des économies. « Pour une opération classique de taille, il faut compter en moyenne 50 heures de taille manuelle des souches par hectare et par an. En taille mécanisée, le passage de la tailleuse varie de 2 à 4 heures selon le port naturel du cépage, l'établissement des vignes ou encore la topograhpie de la parcelle. Ces derniers paramètres conditionnent en partie le temps de reprise manuelle qui varie de 10 heures à 20 heures de travail. Plus la taille mécanique a pu être soignée plus la reprise manuelle sera simple et rapide. Cette opération est incontournable afin d'aboutir réellement à une taille rase puisqu'elle permet de couper les sarments sous les souches ou autour des piquets non coupés pas la machine. Sur parcelle avec plan de palissage, il faut maintenir une opération de prétaillage soit par un passage préalable soit en utilisant une des machine de taille combinant les deux outils de coupe », précise Bernard Genevet, conseiller viticole de la CA du Gard. Autre avantage : la reprise manuelle ne nécessite par forcément une main d'œuvre qualifiée contrairement à la taille manuelle. Concernant la technique de non taille, des études réalisées par l'Inra de Pech Rouge en collaboration avec Montpellier SupAgro et l'ICV estiment la réduction des coûts de production par hectare à 25% et la réduction des temps de travaux de 59% après un investissement initial à ne pas négliger notamment concernant le temps de formation du cordon et la solidité du palissage.

 

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