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Taxe Trump
Nouvel espoir dans le conflit commercial avec les États-Unis après la visite de Franck Riester à Cognac

Franck Riester, ministre délégué de l'Europe et des Affaires étrangères était en visite à Cognac ce jeudi 25 février. Il a promis l’ouverture très prochaine de négociations entre l’Europe et la nouvelle administration Biden. La filière des vins et spiritueux française est dans l’expectative.  

 

Franck Riester, ministre délégué de l'Europe et des Affaires étrangères, a rencontré les représentants de la filière Cognac jeudi 25 février 2021, dans le cadre du dossier sur les sanctions américaines .
© f.BONNEAU

Le ministre délégué de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, Franck Riester a rencontré jeudi 25 février les représentants de la filière Cognac au siège du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). Parlant au nom de toute la filière des vins et spiritueux, les représentants ont à nouveau insisté sur « la nécessité d’obtenir immédiatement une désescalade dans les tensions commerciales avec les États-Unis, et de mettre un terme au conflit Airbus-Boeing », et « demandé au ministre de convaincre la Commission européenne d’arrêter de cibler les vins et spiritueux américains ».

Lire aussi " La filière vin sous l'étau des sanctions douanières américaines"

Taxer les spiritueux américains, « un mauvais calcul politique »

« Aujourd'hui, dans leur structure actuelle, les nouveaux droits de douane n'impactent qu'une partie des exportations de Cognac vers les États-Unis. Mais ce qui nous inquiète ce n’est pas seulement ce qu’il se passe maintenant, mais ce qu'il risque de se passer d’ici quelques semaines si les vins et spiritueux français ne sont pas immédiatement sortis d’une guerre diplomatique qui ne les concerne pas », nous confiait Christophe Véral, le président du BNIC dans une interview le 14 janvier dernier.  « Le plus ennuyeux, c’est que l’Europe a été la première à taxer les spiritueux américains dans des dossiers. Nous l'avions dit à l’époque, le calcul politique n'était pas bon car aujourd’hui nous nous retrouvons mis sur le grill par les Américains, avec un risque d’impact plus fort pour nous que pour eux », ajoutait-il.

Le gouvernement affirme faire de la désescalade avec les États-Unis une priorité

En réponse à leurs inquiétudes, Franck Riester s’est montré plutôt rassurant, affirmant « que le gouvernement et le président de la République faisaient de la désescalade avec les États-Unis et de la suppression de ces taxes, une priorité ». Il s’est engagé à contacter, conjointement avec les autorités européennes, Katherine Tai, la nouvelle responsable de la politique commerciale des États-Unis choisie par Joe Biden. Cette prise de contact s’effectuera dès que la représentante aura été officiellement validée par le Sénat.

 

La menace de nouvelles sanctions sur les spiritueux français plane toujours

Le dossier est d’autant plus urgent que la filière des spiritueux français craint que le seuil actuel d’application de la taxe ne bouge sous l’effet de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. La FEVS avait expliqué lors d’une conférence le 11 février dernier que l’administration américaine pourrait être tentée de compenser les droits qui ne seront pas prélevés sur les whiskies britanniques en généralisant la taxe à tous les niveaux de prix. Moins de deux mois après l’entrée en vigueur de sanctions commerciales sur les spiritueux « l’impact concret des taxes commence à se faire sentir au sein de la filière Cognac », a déclaré le BNIC.

Bien que les déclarations de Franck Riester suscitent de nouveaux espoirs, la filière attend de voir les engagements du gouvernement se concrétiser avant de se réjouir. En effet, ce ne serait pas la première fois que des effets d’annonces suscitent des espoirs vains.

 

Lire aussi " Face à la crise, six défis à relever pour l’Europe du vin "

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