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Les activateurs de sol et biofertilisants, potentiels alliés pour les couverts hivernaux en vigne

Sur un essai, les techniciens du groupe Perret ont observé que l’utilisation de biofertilisants ou d’activateurs de sol permet d’optimiser le développement des couverts hivernaux.

Le groupe Perret a présenté ses expérimentations sur les engrais verts lors d'une matinée technique au château Beauchêne, à Piolenc.
Le groupe Perret a présenté ses expérimentations sur les engrais verts lors d'une matinée technique au château Beauchêne, à Piolenc.
© X. Delbecque

Le château Beauchêne, situé à Piolenc dans le Vaucluse, a servi cet hiver de plateforme d’expérimentation sur les engrais verts. Le groupe Perret y a testé différents mélanges, méthodes de semis, mais aussi traitements des couverts, comme l’apport de fertilisants ou d’activateurs de sol. Et ces derniers auraient, à première vue, un effet bénéfique sur les semis en interrang.

« Quitte à mettre un couvert, autant essayer de le maximiser. Nous avons donc comparé trois familles de produits, explique Romain Careghi, coordinateur marché biostimulants du groupe. Des engrais type 'starter', des biofertilisants et des activateurs de sol, que nous avons appliqués le 10 novembre, soit un mois après le semis. » Les modalités ayant reçu des solutions liquides ont montré une meilleure levée fin novembre. L’effet des granulés a sans doute été impacté par le manque d’eau dans les semaines qui ont suivi l’application.

Une vie microbienne bien plus foisonnante grâce aux activateurs

À la fin mars, l’avantage de la nutrition du couvert a été sans appel : le couvert témoin a présenté une biomasse finale de 1,81 kg/m2, alors que la modalité ayant reçu des activateurs de sol a montré 3,35 kg/m2, et celle aidée par des biofertilisants a produit 3,41 kg/m2. Des analyses microbiologiques ont par ailleurs montré que la modalité traitée avec des activateurs de sol contenait beaucoup plus de microorganismes totaux, alors que les biofertilisants n’ont pas eu d’impact. Lorsque l’on regarde en détail la nature des organismes, on se rend compte que ce surplus est principalement dû aux bactéries.

« La modalité avec les biofertilisants contenait davantage de champignons, dont une fraction était déjà morte, ce qui prouve qu’ils ont travaillé pendant l’hiver », analyse Romain Careghi. Pour finir, le technicien a souhaité comparer les capacités d’infiltration de l’eau. Là où un sol nu absorbe 34 l/h/m2, un sol couvert permet de capter presque le double : 62 l/h/m2 ! Les activateurs de sol auraient même un léger impact (69 l/h/m2). « On ne peut pas prendre toutes ces informations comme des conclusions définitives, avertit Romain Careghi, mais cela montre des tendances intéressantes. » Les équipes du groupe testent maintenant l’effet d’un apport de biostimulants lors de la destruction du couvert.

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