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La méthanisation des marcs, une solution locale et collective

La méthanisation est une voie possible de valorisation des marcs et lies autorisée par la législation. Elle est envisagée en alternative à la distillation en cas d'éloignement de la distillerie, mais elle fait avant tout l'objet de projets collectifs, notamment pour des raisons techniques.    

Dans son Cahier itinéraire n° 25 « Marcs de raisins, lies de vin et bourbes : Quelle gestion des sous-produits vinicoles ? » publié en 2013, l’IFV souligne qu’il est préférable d’associer le marc à d’autres ressources végétales dans le cadre d'une méthanisation. L’institut justifie cette recommandation « du fait de la saisonnalité et des caractéristiques physicochimiques du marc ». Pierre-Guillaume Cuissinat, conseiller Energies Renouvelables à la Chambre d'agriculture du Cher, suggère de cribler les marcs au préalable pour éliminer les pépins. Il observe alors de bons résultats " dans un mélange de ration cohérent". Méthaniser ses marcs entre donc dans le cadre d’un projet collectif et local. Pour le conseiller, « ça se justifie dans les petits vignobles », lorsque les coûts pour distillation sont élevés du fait du transport. 

Des craintes de pollution visuelle

En Bourgogne, la méthanisation est un projet collectif poursuivi depuis une dizaine d’années par la Fédération de défense de l’appellation chablis (FDAC). L’objectif est d’améliorer le bilan carbone, la distillerie agrée étant éloignée. L’idée est aussi de bénéficier de la valorisation de cette matière première locale. « Des essais ont été faits il y a deux ans pour valider le process », indique Thierry Mothe, vice-président de la FDAC et l’un des défenseurs du projet. Seront mis en silos 9 000 t de marc récoltés sur l’ensemble de l’appellation et 1 000 t de fumier et déchets végétaux. 20 à 30 tonnes seront méthanisées par jour. Le digestat issu du process sera utilisé comme amendement. Ce projet, évalué à 4,86 millions d’euros, a été approuvé par une large majorité de la FDAC en février 2019. Mais son implantation divise le vignoble au moment de déposer le permis de construire. Personne n’en veut à côté de chez soi, craignant l’impact visuel sur le paysage ou une pollution des eaux.

Lire aussi "Un biocarburant à 95 % issu du marc de raisin"

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