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Effervescence en travail du sol

Véritable préoccupation en viticulture, le travail du sol donne lieu à une ébullition d’idées. En voici quelques-unes pêchées sur les salons européens qui pourraient intéresser la viticulture.

Avec la diminution du nombre d’herbicides autorisés et le développement de l’enherbement de l’interrang, les viticulteurs s’intéressent de plus en plus aux solutions de travail du sol sur le rang et dans l’interrang. Et dans ce domaine, les derniers salons français et européens ont dévoilé des solutions inédites. Certaines sont utilisées en maraîchage ou en grandes cultures et pourraient trouver un intérêt en viticulture. D’autres sont déjà exploitées en viticulture hors de nos frontières. Toutes les solutions présentées (hormis Bremer) nécessitent un sol relativement meuble et donc des passages réguliers.

Busa Bt : des lames incurvées bineuses

Busa Bt est un constructeur d’outils de travail hongrois, qui a breveté un préparateur de lit de semences pour le moins original, puisqu’il s’appuie sur des éléments rotatifs auto-animés. Montés sur un bras articulé couplé à un ressort et inclinés (transversalement et longitudinalement), ces éléments sont composés de 12 lames incurvées. Généralement, deux rangées d’éléments montés en configuration inverse (sens des lames, inclinaison) se suivent, chacun travaillant le sol dans son sens. En changeant l’inclinaison des éléments rotatifs, la profondeur varie. Plus ils sont inclinés, plus les adventices sont relevées et exposées au soleil. Ces mêmes éléments peuvent également être utilisés pour réaliser du binage entre les rangs. Le constructeur hongrois propose même des modèles pour la viticulture ou pour l’arboriculture, avec un déport hydraulique permettant le travail au plus près des plants. Compter environ 30 ch par mètre linéaire pour évoluer à des vitesses de travail importantes.

Rotosark : une sarcleuse sur interceps

Développé par Oliver Agro, un constructeur italien, le Rotosark est un outil de désherbage mécanique proche du rang en maraîchage. Il se compose d’éléments rotatifs inclinés, générant un mouvement de cisaillement en même temps qu’un mouvement de relevage, pour exposer les adventices au séchage au soleil. Ce dernier casse notamment les croûtes de battance, agissant ainsi directement sur l’enherbement au pied des cultures. En Italie, certains viticulteurs ont installé ces outils sur des interceps pour travailler au plus près des vignes. Les Rotosarks sont proposés en diamètres de 26, 30, 35, 40, 45 et 50 cm.

Abrah : un rotor entraîne l’autre

La firme allemande Dülks propose l’Abrah, un appareil de désherbage pour interrangs étroits. Si l’entreprise ne dispose pas encore d’une déclinaison spécifique pour la viticulture, cela devrait être chose faite sous peu, puisque la firme compte la tester cette année, pour une commercialisation dans le courant de l’hiver 2018. Son concept s’appuie sur deux jeux de roues métalliques reliées par une chaîne. Le premier jeu, qui pénètre et émiette le sol jusqu’à 1,7 cm de profondeur sans mouvement de terre, entraîne le second, avec comme spécificité que la pignonnerie augmente le régime de rotation du second jeu, générant un effet de cisaillement pour arracher les adventices en superficie.
Cet appareil s’adapte à tous types de sols, via l’ajustement d’un ressort. En outre, dans les pentes et dévers, « il ne creuse pas de sillon, ce qui évite toute érosion », met en avant André Dülks, de la firme. Le module s’adapte aux cadres de travail du sol classiques et vaut 2 000 euros. Il progresse entre 3 et 7 km/h.

Le disque percé de Bremer

Le constructeur allemand Bremer a dévoilé un nouveau déchaumeur à disques indépendants à l’occasion du salon Agritechnica en novembre dernier. Particularité, l’emploi de disques ajouré de cinq larges trous. Ces derniers ont pour vocation d’augmenter l’émiettement de la terre. Ces disques ouverts pourraient trouver leur utilité en viticulture, par exemple comme alternative aux disques butteurs pour déplacer moins de terre.

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