Aller au contenu principal

Connaître le coût de revient de ses vins pour bien fixer ses prix

Afin d’assurer la santé financière de son exploitation et d’orienter sa stratégie commerciale, déterminer son prix de revient est indispensable. Il convient d’analyser avec précision ses coûts, sans en omettre.

Bien connaître son coût de revient est essentiel pour piloter la stratégie de l'entreprise viticole et assurer sa perennité.
© C. Gerbod

Quel est le contexte de départ ?

À la question « connaissez-vous votre prix de revient ? », nombreux sont les viticulteurs à répondre par la négative. Souvent, ils savent globalement ce qu’est un coût de production mais ne le calculent pas forcément sur leur exploitation.

Résultat, ils pilotent à vue la gestion de leur exploitation, en se fondant sur des coûts minorés ou surévalués et en fonction des prix fixés par la concurrence. Leurs marges en sont d’autant faussées. Ce manque de précision gêne pour atteindre l’objectif de tout chef d’entreprise, qui doit être de dégager suffisamment de rentabilité pour pérenniser son activité, assurer son développement et vivre convenablement.

Quels sont les principaux problèmes ?

Les viticulteurs qui souhaitent calculer leur coût de revient ne savent pas toujours quelles charges y intégrer. Très souvent, ils calculent un coût de production qui ne prend pas en compte tous les coûts de l’exploitation.

Le coût de production correspond en effet aux seules charges réelles à payer que sont les intrants (engrais, produits phytosanitaires…), les frais de mécanisation et les amortissements, la main-d’œuvre (salaires et charges salariales, charges sociales familiales), le foncier (fermages et charges), les frais de vinification, conditionnement, commercialisation, et les autres charges fixes (construction, frais généraux…).

Quelle est la solution ?

Qu’il s’agisse de vente en vrac, aux grossistes ou bien à la bouteille aux particuliers, seule une bonne connaissance de son coût de revient permet d’orienter la stratégie commerciale de l’entreprise et de fixer sa véritable marge et ses prix de vente.

Ce coût dit « complet », comprend le coût de production auquel s’ajoutent le travail de l’exploitant et de sa famille, la rémunération du capital immobilisé dans l’exploitation et les fermages calculés sur le foncier en propriété de l’exploitant (s’il n’est pas déjà inclus dans les fermages et mises à disposition citées plus avant). L’agriculteur oublie très souvent de tenir compte de sa rémunération ou de ses besoins privés, considérant peut-être à tort que cela fait partie de sa marge.

Comment mesurer l’action ?

Comparer son coût à celui de domaines similaires dans la même aire d’appellation, comme le cabinet d’expertise comptable le permet à ses clients, permet aussi au viticulteur d’identifier ses surcoûts éventuels et d’en analyser les causes. Il définit ainsi ses marges de progrès, qui se situent le plus souvent sur la main d’œuvre ou la mécanisation qui, lorsqu’ils sont travaillés, peuvent être optimisées.

Exemple d’un calcul de coût de revient

Exploitation de 13 ha 57 ares de vignes en appellation bourgueil avec un rendement de 39 hl/ha

La différence entre le coût de production et le coût de revient n’est pas négligeable. Il est donc bien important de retenir le coût complet pour, en fonction de la concurrence sur le marché, ajuster ses prix selon le taux de marge souhaité et les opportunités commerciales.

Les plus lus

<em class="placeholder">Lien QRcode permettant de postuler au concours de la meilleure astuce.</em>
Postulez au concours de la meilleure astuce viti-vinicole de Réussir Vigne

La rédaction de Réussir Vigne lance le concours de la meilleure astuce, ouvert du 15 octobre au 15 novembre 2025.…

<em class="placeholder">Tracteur New Holland T4.120.F AutoCommand et benne à vendange et machine à vendanger</em>
New Holland - La transmission à variation continue arrive sur les tracteurs spécialisés T4F

New Holland intègre désormais la transmission à variation continue sur ses tracteurs spécialisés.

<em class="placeholder">Cédric Guy, viticulteur sur 5,30 ha et ETA à Sainte-Gemme, dans la Marne</em>
Dans la Marne : « L’ETA m’a permis d’amortir rapidement mon matériel viticole »

Cédric Guy, viticulteur sur 5,30 hectares et ETA à Sainte-Gemme, dans la Marne, s’est lancé dans la prestation pour…

[Vidéo] En Côte-d'Or : « Le système de protection des vignes de Bienesis est un outil d’avenir »

Une toile qui se déplie pour protéger les vignes des aléas, c’est le dispositif imaginé par l’entreprise Bienesis et que teste…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est un châssis de travail du sol »

Joël Fugler, vigneron coopérateur de la cave du Vieil Armand à Soultz-Wuenheim, en Alsace, a investi dans un Acolyte de…

<em class="placeholder">Tracteur spécialisé Massey Ferguson MF 3 dans un verger</em>
Massey Ferguson - La transmission à variation continue sur les tracteurs spécialisés

Massey Ferguson propose désormais sa transmission Dyna-VT sur les deux modèles les plus puissants des gammes de tracteurs…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole