Aller au contenu principal

Protéines végétales
Tourteaux, valeur ajoutée en plus pour les fabricants d'aliments pour animaux

La production de tourteaux se diversifie, entre les triturateurs « traditionnels » et les nouveaux outils financés au moins pour partie par les fabricants d’aliments pour animaux.

© Yanne Boloh

Depuis plusieurs années, les fabricants d’aliments pour animaux grignotent la valeur ajoutée de leur amont en investissant dans des outils de valorisation des graines oléoprotéagineuses. Bunge, Cargill, Saipol, Valtris-Champlor (Verdun, dans la Meuse), Centre Ouest Céréales (Chalandray, dans la Vienne) ne sont donc plus les seuls à produire des tourteaux.

Dans les années 80, voire 90, plusieurs fabricants d’aliments pour animaux avaient tenté l’extrusion. Aujourd’hui, les process sont plus variés entre l’extrusion pure ou « adaptée » (Extrusel, Promash, Tromelin…) et la trituration classique comme à Soleil de Loire du groupe Ciab (tourteaux bio pour la filiale Mercier) ou l’Ufab (Craon, en Mayenne), en passant par des process innovants comme celui de Sojalim d’Euralis-Sanders (Vic-en-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées) qui envisage de doubler sa capacité.

Projet complet en bio

Le dernier investissement est Oléosyn Bio, programme réalisé en commun par Avril et Terrena et soutenu par Sofiprotéol (Thouars, dans les Deux-Sèvres), pour travailler les graines de soja, de tournesol et de colza bio selon le process qui fonctionne dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce projet complet de filière bio implique des agriculteurs, des organismes stockeurs, des fabricants d’aliments pour animaux, des éleveurs, des huiliers et des transformateurs. Il permet, notamment, de contractualiser, sur plusieurs années, des volumes et des prix, donnant ainsi davantage de visibilité et de sérénité à l’ensemble de la filière.

Valorisant les productions végétales de ses adhérents, Terrena apporte les graines bio de colza et de tournesol majoritairement, tandis que d’autres coopératives partenaires apportent les graines de soja bio. Avril assure sa propre collecte. Dans une logique de « circuit court », les tourteaux bio seront consommés par les sites de production de nutrition animale bio de Terrena et Sanders (groupe Avril), situées dans le grand Ouest, tandis que l’huile bio sera, notamment, valorisée par les marques de Lesieur : Isio 4 bio, Cœur de tournesol bio.

Le process de cet outil de trituration mécanique applique une double pression pour le tournesol et le colza. Opérationnel depuis cet été, l’outil devrait triturer 35 000 t de graines par an. « Il sera saturé dès 2021, alors que le projet prévoyait une saturation en 2023 », se réjouit Philippe Manry, directeur général de Sanders.

Enfin, des unités « traditionnelles » comme celles de Cargill et de Bunge s’essayent au blutage qui concentre les protéines dans les tourteaux de colza et de tournesol.

Les plus lus

Photo montant quelques graines de tournesol
Récolte 2025 : la déception se confirme sur le tournesol en France

Alors que la récolte de tournesol 2025 touche à sa fin, la déception domine dans les principaux bassins de production dans l’…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Navire à quai, devant silos portuaires Sénalia, au port de Rouen.
Exportations céréalières : une période de dégagement réussie pour Sénalia

Le principal terminal céréalier du port de Rouen enregistre un tonnage à l’exportation honorable sur le premier trimestre…

Photo d'un intervenant lors d'une conférence sur le réchauffement climatique lors des JTIC 2025
JTIC 2025 - Comment la filière céréalière s’adapte au réchauffement climatique en Espagne ?

Le réchauffement climatique impacte déjà sévèrement la filière céréalière en Espagne. À l’occasion de l'édition 2025 des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne