La question à…
La filière ovine est-elle prête pour l’entrée en application du règlement zootechnique européen (RZUE) ?

« Au 1er novembre 2018, de nouvelles missions incomberont aux organismes de sélection (OS) des races. Les OS seront notamment maîtres d’œuvre du contrôle de performance, soit en direct, soit par délégation. Les organismes de contrôles de performance ne seront plus agréés par l’État mais il y a aura une contractualisation avec les OS. Nous travaillons au sein de Races de France pour proposer un contrat type car chaque OS contractualisera avec les organismes des zones dans lesquelles les animaux de la ou des races dont il est responsable sont présents. Nous profitons parfois de ces changements pour remettre à plat l’organisation locale du contrôle de performance avec l’idée de ne laisser aucun éleveur sur la touche. Par exemple, en Pays de la Loire, nous allons régionaliser le contrôle de performance afin d’aller plus loin dans l’accompagnement technique. Demain, nous voulons aussi être plus proches des éleveurs de la race non sélectionneurs mais utilisateurs du contrôle de performance car leurs animaux servent à l’indexation et ils participent au programme de sélection de la race.
Pas de rupture de l’indexation
L’autre gros changement pour les OS concerne l’indexation qui était jusqu’à maintenant assurée par l’Inra. À partir du 1er novembre, ce sera Geneval, une structure commune à Races de France et à Allice, qui assurera cette mission. Les équipes sont en place et il ne devrait pas y avoir de rupture dans la fourniture des index. Avec ces nouvelles missions, nous construisons une nouvelle fédération des OS qui devrait regrouper l’ensemble des partenaires du dispositif génétique. Nous voulons aussi davantage échanger avec la filière ovine en particulier Interbev car la génétique n’est pas un monde à part ; elle doit être au service de la filière pour aider à produire davantage de beaux agneaux. En conclusion, nous nous préparons depuis longtemps à cette échéance du 1er novembre et nous devrions être prêts. Il restera cependant à régler l’aspect législatif car le Code rural doit être modifié. »