Cotations Envolée des cours européens avant Pâques
Les disponibilités limitantes en agneaux issus du cheptel allaitant, alors même que Pâques tombait plus tôt cette année (le 1er avril contre le 16 avril en 2017) ont conduit au sursaut de la cotation en France. Porté par le dynamisme de la consommation à l’approche des festivités, le cours de l’agneau français a gagné 70 centimes en un mois pour se porter à 6,75 €/kg de carcasse fin mars, soit 57 centimes de plus (+9 %) que la semaine précédant Pâques en 2017. Il était ainsi inférieur de seulement 10 centimes à son niveau record de Pâques 2014 (6,85 €/kg de carcasse). Les cours étaient également en forte progression outre-Manche : à 6,08 €/kg de carcasse fin mars, la cotation britannique convertie en monnaie européenne était supérieure de 116 centimes (+26 %) à son niveau de Pâques 2017, tandis qu’à 6,12 €/kg de carcasse, le cours du « hogget » irlandais dépassait de 1,07 € (+21 %) sa valeur de l’année précédente.
France Recul de la production début 2018
Malgré des sorties abondantes d’agneaux lacaunes engraissés provenant du cheptel laitier, le tassement des disponibilités en agneaux issus du cheptel allaitant s’est traduit par le recul des abattages français d’agneaux en début d’année. À 533 000 têtes en cumul sur janvier et février 2018, ils affichaient une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente, avec un poids carcasse moyen en léger repli (-0,4 % à 17,9 kg). Les abattages d’ovins adultes ont en revanche été très dynamiques (+7 % à 81 000 têtes sur deux mois) avec, en outre, des carcasses plus lourdes qu’en 2017 (+2,8 % à 26,8 kg en moyenne). Cela n’a toutefois pas suffi à compenser la diminution des abattages d’agneaux et la production française de viande ovine s’est contractée de 2 % à 11 700 tonnes équivalent carcasse en cumul sur janvier et février.
Royaume-Uni Les abattages restent orientés à la hausse
Boostés par des effectifs importants d’agneaux de report, les abattages d’agneaux britanniques ont grimpé de 10 % sur les deux premiers mois de 2018 (à deux millions de têtes). Dans le même temps, les abattages d’ovins adultes ont progressé de 4 % par rapport à 2017 (à 252 000 têtes). À 46 000 tonnes d’équivalent carcasse en cumul sur janvier et février, la production britannique de viande ovine a ainsi augmenté de 6 % par rapport à l’année précédente. D’après AHDB – Beef & Lamb, cette hausse devrait se poursuivre sur l’ensemble de 2018 et conduire à la progression des exportations de viande ovine depuis le Royaume-Uni.