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Interview
Nutrition animale : ADM France détaille son plan stratégique

Manuel Maire, directeur d’ADM France et Europe du Nord, a profité du Space pour expliquer les prochaines réorganisations industrielles et commerciales du groupe dans l’Hexagone.

Manuel Maire, directeur général d'ADM France et Europe du Nord, était présent au salon de l'élevage ( (SPACE) qui s'est tenu du 14 au 16 septembre à Rennes.
© Yanne Boloh
La Dépêche Le Petit Meunier : Quels sont les contours du nouveau plan stratégique pour ADM en France ?

Manuel Maire, directeur général d’ADM : Nous avons pris le temps de construire ce plan avec les salariés et les organisations syndicales qui l’ont approuvé à l’unanimité en juillet, puis nous avons eu l’accord du CSE et, juste avant le Space, la validation de la DREETS. Nous présenterons ces évolutions aux salariés avant la fin du mois pour adapter les contrats de travail, planifier les formations etc. À horizon mars 2023, notre réorganisation industrielle passe donc par la fermeture de deux de nos onze sites, ceux d’Argentan et de Languidic et des investissements dont 15 M€ répartis entre Loudéac qui se modernise et Château Thierry ou nous installons une unité de production de prémix dédiée aux petfood dans l’ancien outil à l’arrêt depuis la vente des activités santé animale à Uvepharma. Au total, nous envisageons la suppression de 93 postes sur Néovia, les autres activités d’ADM en France comme Bazancourt (amidons, farines, gluten de blé) et Saint-Laurent-Blangy (purification d’huiles végétales) ne sont pas concernées. Nous conservons par ailleurs le bureau commercial de Saint Grégoire que nous avions envisagé de fermer. Et nous revoyons toute notre organisation commerciale.

LD-LPM : Pourquoi une telle évolution commerciale ?

M. M. : En grandissant, les coopératives ont intégré des compétences assurées auparavant uniquement au sein des firmes services, comme la formulation voire la production de prémix, mais nous leur proposons toujours ce qui fait notre force, notre matrice matières premières et nos services. Tout en conservant notre base solide avec notre empreinte industrielle et notre R & D car ADM a fait de la France son centre d’excellence mondial en nutrition animale, nous voulons présenter une offre plus lisible pour nos clients et renforcer notre relation commerciale avec chacun d’entre eux selon ses besoins. Héritée de l’histoire, la multiplicité des entités juridiques fait en effet qu’un même client peut être visité par plusieurs commerciaux. C’est cela que nous faisons évoluer : chaque client sera désormais en lien avec un seul interlocuteur qui lui proposera toute l’offre, des prémix aux seaux en passant par la gamme de nos services allant jusqu’aux analyses de laboratoire.

LD-LPM : Comment organisez-vous votre force de vente ?

M. M. : Nous avons structuré notre offre en fonction de trois catégories de clients : les grands comptes (70 % de notre CA), les clients prémium et les clients directs. Notre nouvelle organisation permettra à nos commerciaux de passer le temps nécessaire avec chacun afin de lui apporter le service attendu. Olivier Camau, qui nous a rejoints en début d’année, prend en charge la direction commerciale grands comptes.

Lire aussi : ADM devrait fermer deux usines Sermix

 

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