Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : la baisse de la consommation entraîne une détente des prix

Alors que les données FranceAgriMer arrêtées au 1 er novembre affiche un recul de 7 % des utilisations de blé tendre bio par les meuniers depuis juillet par rapport à l'an dernier, les cours de cette céréale phare marquent le pas.

La collecte de maïs bio en France a reculé de 40 % en 2022 par rapport à l'an dernier.
© Couleur de Pixabay

Le tassement des utilisations de blé tendre meunier, lié à une consommation poussée dans ce contexte inflationniste, intervient alors que la récolte de blé tendre bio bat un record historique : en 2022, la croissance de sa collecte, estimée à 374 000 t*, rend la France autosuffisante. Et le courant de ventes hors frontières, vers le Benelux, l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe notamment, tourne aussi au ralenti, ces pays étant également confrontés à des baisses de consommation.

En revanche, scénario inédit, les utilisations de blé tendre fourrager par les fabricants d'aliments pour animaux progressent fortement au 1 er octobre, de 66 % d'un an sur l'autre. La reprise de foyers de grippe aviaire et la baisse de la consommation de viande bio expliquent néanmoins une réplique des cours qui touchent toutes les céréales fourragères. Malgré une collecte amputée d'environ 40 %, selon le bilan provisoire de FranceAgriMer, le maïs enregistré aussi cette tendance à la baisse.

La récolte française de blé tendre bio bat un record historique.

Ces prix du maïs en départ organisme stockeur varient cependant selon les régions, les bassins de production et le potentiel de transformation, d'où une fourchette de prix élargie en maïs : celle-ci oscille entre les départs Nouvelle-Aquitaine/Occitanie (dont la production bio a explosé), le Grand Ouest (proche des principaux composés) et le Grand Est (mieux placés pour des ventes hors frontières en alimentation animale, dont le courant reste actif).

À noter aussi la réponse des ventes en protéagineux, pois et féveroles, dont les prix deviennent dissuasifs pour envisager leur incorporation dans les formules. Ce, d'autant plus que la disponibilité en tourteaux de soja importés, notamment de Chine, s'est amplifiée.

* 415 000 t de blé tendre bio et C2 (+5 % versus 2021/2022), selon le premier bilan FranceAgriMer d'octobre.

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne