La loi santé animale établit la gestion des maladies et les grands principes de la biosécurité à renfort de nouvelles technologies de suivi, tout en explicitant les responsabilités de chaque acteur (éleveur, vétérinaire, organismes…). Le congrès annuel des professionnels des marchés en vif, les 1er et 2 septembre à Château-Gontier (Mayenne), a rassemblé une cinquantaine de participants des syndicats d’éleveurs (FNB), négociants en bestiaux (FFCB), marchés aux bestiaux (FMBV), associations d’éleveurs (ELVEA France), Interbev et l'association européenne des marchés aux bestiaux (AEMB). Une table ronde traitait de la transcription française de la loi européenne de santé animale. La prévention sanitaire passe obligatoirement par la régulation et le traçage des échanges d’animaux entre élevages ovins ou bovins, et la loi contient de nouvelles mesures à ce sujet. Par exemple, pour l’exportation, une nouvelle classification des maladies pour lesquelles les éleveurs ont une obligation de fournir des informations a été établie.
La loi prévoit que les animaux n’aient pas transité par plus de trois opérations de rassemblement (dans des lieux obligatoirement agrémentés par l’UE) avant leur départ dans l’Union. La définition de ces opérations de rassemblement pose cependant problème. Le texte général de la loi est entré en vigueur au 21 avril 2021 mais les éléments concernant la certification ne seront effectifs que le 15 octobre prochain. Les syndicats aimeraient donc que les positions françaises évoluent avant cette date. Ils s’opposent à ce que le camion de ramassage qui passe de ferme en ferme soit comptabilisé comme une opération de rassemblement. Pour eux, ce serait une mesure injustifiée, tant du point de vue du bien-être animal que sanitaire. De plus, cette définition aurait des effets délétères sur les marchés et le petit négoce d’animaux.