Aller au contenu principal

Nutrition animale
Le secteur de l'aliment Volailles perd 250 000 t, selon la So'fab

Les tonnages d’aliments pour volailles se sont fortement contractés durant la troisième crise d’Influenza aviaire et les fabricants d’aliments pour animaux du Sud-Ouest voudraient voir leur rôle reconnu dans la filière pour être indemnisés.

L'assemblée générale de la So'fab (union des fabricants d’aliments pour animaux du Sud-Ouest) s'est déroulée le 3 juin à Rodez.
© So'fab

La crise 2020-2021 d’influenza aviaire se traduit par une perte de 250 000 t (175 000 t en canards, 75 000 t en autres volailles) pour les fabricants d’aliments pour animaux du Sud-Ouest. Ils faisaient le point le 3 juin lors de l’assemblée générale de leur association So’fab à Rodez : sur la période juillet 2020-avril 2021, les tonnages d’aliments Volailles ont régressé de 11 %, sur une zone frappée plusieurs fois depuis 2016. « Nous avons participé à plusieurs réunions avec les services de l’Etat pour mettre en évidence les impacts financiers sur nos entreprises de la nutrition animale », explique Pascal Pringault, le président historique qui a passé la main cette année. « Nous espérons que nous parviendrons à faire reconnaître le métier du fabricant d’aliments pour animaux comme essentiel dans la filière », poursuit Aurélien Simbelie, le nouveau président élu.

Forte proportion d’abattages préventifs

L’épizootie 2020-2021 a comptabilisé 475 foyers dans le Sud-Ouest (à comparer aux 485 de l’épizootie 2016-2017) dont le dernier le 26 mars dans la région. Au total, 3,3 millions de volailles ont été abattues (1,1 million dans les foyers, 2,2 millions en préventif) contre 4,5 millions en 2016-2017 (2 millions dans les foyers, 2,5 millions en préventif). Le dispositif d’indemnisation des éleveurs doit être ouvert mi-juin avec une avance estimée à 40 M€ d’ici l’été. Il ne prend pas en compte la valeur des aliments bloqués dans les silos des éleveurs. Et, pour les entreprises dites de services spécialisés (transport, nettoyage, alimentation animale, transformation des co-produits), les conditions d’indemnisation sont très restrictives. Pour être éligibles, elles doivent avoir subi une perte d’excédent brut d'exploitation (EBE) de plus de 30 % par rapport à la même période de 2018 et présenter un taux de spécialisation de 65 %. La base de ce dernier critère, qui peut être sur le chiffre d'affaires ou sur l’EBE, est encore en négociation. Les entreprises éligibles seront indemnisées à hauteur de 50 % de la perte d’EBE. 

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne