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Alimentation animale
LDC renforce son action pour limiter la déforestation importée

Le volailler français vient d’annoncer de nouvelles mesures pour utiliser un soja plus responsable.

© LDC

Dans un communiqué publié le 22 février, le groupe volailler LDC (marques Loué, Le Gaulois, Maître Coq, Marie…) annonce soutenir la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), publiée par le gouvernement français en novembre 2018. L’objectif de cette stratégie est de « mettre fin à l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables ».

Dans le même temps, l’entreprise sarthoise (4,2 Md€ en 2020) appelle « à la mise en place d’une législation à l’échelle européenne pour que le soja responsable devienne la norme et que soit appliqué le principe du pollueur-payeur pour le soja issu de la déforestation ». LDC estime que ce n’est ni aux consommateurs, ni aux filières locales de « payer pour avoir un soja responsable » et souhaite s’appuyer sur le plan Protéines décidé en décembre 2020 par le gouvernement français pour structurer des filières locales.

LDC déclare, par ailleurs, soutenir le « Manifeste pour une mobilisation des acteurs français pour lutter contre la déforestation importée liée au soja », réunissant depuis novembre 2020 des acteurs publics, des distributeurs français et des ONG. Ce manifeste demande notamment aux importateurs d’apporter les éléments détaillés de traçabilité du soja importé et d’exclure le soja qui proviendrait de parcelles nouvellement déforestées ou converties après le 1er janvier 2020, en particulier dans le Cerrado au Brésil (une vaste zone de savane qui s’étend sur 1,5 millions de km2 et qui représente 22 % de la superficie du pays).

L’entreprise française demande aux partenaires de sa chaîne d’approvisionnement de « poursuivre les efforts de substitution ou relocalisation des protéines et de réduction du soja d’importation utilisé » et, donc, de collecter et de transmettre au Groupe LDC les informations de traçabilité, pour consolidation et reporting public annuel.

Enfin, LDC « sollicite un engagement collectif et national pour permettre un basculement complet du marché par la généralisation d’une importation de soja responsable, en complément des schémas classiques de certification et de ségrégation, afin de préserver l’accessibilité et la compétitivité des produits locaux ». Chaque année, le groupe continuera à communiquer ses avancées et les freins rencontrés.

Une démarche complémentaire

En parallèle de cette nouvelle initiative, le groupe rappelle qu’il s’est déjà engagé, avec ses partenaires amont, dans des démarches de gestion du sourcing du soja qu’il utilise pour nourrir ses volailles. Deux axes essentiels de travail : la réduction de la part de soja dans les rations nutritionnelles destinées à son cheptel (optimisation des recettes, développement d’alternatives protéiques comme le pois, la féverole, le colza, le tournesol ou l’étude d’aliments innovants), ce qui a permis de réduire l’utilisation de soja consommé par poulet de 25 % en dix ans ; la réduction du soja importé de pays tiers, le site de production choisissant au maximum des céréales et des protéines végétales produites dans le pays d’implantation en Europe. Dans ce cadre, LDC revendique que les céréales utilisées par le groupe dans l'Hexagone sont origine France et que 12 % du soja produit sur le territoire national est utilisé par les filières du groupe pour l’alimentation des volailles.

À terme, LDC s’engage à assurer « 100 % de ses approvisionnements en protéines végétales responsables, au plus tard en 2025 ».

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