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Trois pistes de protéines non OGM avec un robot de traite

© F. Mechekour
1 « Il est possible d’utiliser 100 % de tourteau de colza pour remplacer le tourteau de soja dans un système avec traite robotisée. On peut en distribuer jusqu’à six kilos par jour et par vache. Mais plus on en distribue, plus on augmente le taux de substitution avec les fourrages et le temps d’ingestion. Cela peut poser des problèmes avec des vaches à haut niveau de production en début de lactation, surtout si le robot de traite est saturé », souligne Anthony Baslé, responsable marché Robot chez Eilyps.
2 L'utilisation de féverole ou lupin toastés est éventuellement une piste. Le toastage augmente la valeur UF, la durée de conservation grâce à l’augmentation du taux de matière sèche, et réduit l’écart entre PDIN et PDIE de la graine. Le coût du toastage tourne autour de 40 à 60 euros par tonne.

« Il ne faut pas trop aplatir ou broyer les graines sinon elles risquent de devenir trop farineuses et donc difficiles à distribuer au robot. C'est pour cette raison qu'elles sont généralement distribuées à l'auge », prévient Anthony Baslé. Par ailleurs, les protéagineux toastés couvriront difficilement la totalité des besoins en azote avec des rations à forte proportion de maïs, pauvres en azote. Compte tenu de leurs faibles rendements (20 à 50 q/ha pour la féverole), il faudra prévoir les surfaces en conséquence.

3 L’extrusion est aussi une technique envisageable pour ces protéines. La part d'azote dégradée dans le rumen sera diminuée en faveur des protéines digestibles dans l'intestin. « Les aliments à base de lin extrudé certifié non OGM engendrent un surcoût de l'ordre de 80 à 100 euros par tonne. Mais ils amènent d’autres intérêts grâce à leur teneur en oméga 3 : santé du troupeau, filière spécifique (Blanc Bleu Cœur). Avec des niveaux de production laitière élevés (plus de 33-35 kg/VL/j), ce type d'aliment peut être rentable. Sinon, mieux vaut utiliser un mélange à base de maïs grain ou de céréales et de tourteau de colza. »

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